Catholic, Apostolic & Roman

November 2015

Recycler la Révolution: 3

THE EDITOR

« Croyez-moi, le mal que je dénonce est plus terrible que la Révolution … ce que je crains est le Catholicisme libéral, qui se donne pour mission d'unir deux principes aussi opposés l'un à l'autre que le feu et l'eau »

Bienheureux Pie IX (1871)
 

« Nous Nous demandons, vénérables Frères, ce qu'est devenu le catholicisme du Sillon. Hélas, lui qui donnait autrefois de si belles espérances, … a été capté dans sa marche par les ennemis modernes de l'Église et ne forme plus dorénavant qu'un misérable affluent du grand mouvement d'apostasie organisé, dans tous les pays, pour l'établissement d'une Église universelle qui n'aura ni dogmes, ni monarchie, ni règle pour l'esprit, ni frein pour les passions et qui, sous prétexte de liberté et de dignité humaine, ramènerait dans le monde,… le règne légal de la ruse et de la force, et l'oppression des faibles, de ceux qui souffrent et qui travaillent. 

St. Pie X (1910)
 

« Nous ne pouvons pas ignorer le second concile du Vatican et ses conséquences… De tout notre cœur nous approuvons la Révolution de Jean XXIII… Ce concept courageux de la Liberté de Pensée qui se trouve au cœur de nos loges franc-maçonnes, s'est répandu d'une façon réellement merveilleuse sous le dôme même de Saint-Pierre »

Yves Marsaudon (1964)

 

« Avant Vatican II, en théologie comme dans d'autres domaines, il y avait une discipline fixe. Après le concile, il y a eu une révolution – une révolution chaotique — avec discussion libre sur tout. Il n'y a plus maintenant de théologie ou de philosophie commune comme c'était le cas auparavant. »

Cardinal Danneels (2001)

 

La succession des progrès révolutionnaires dans laquelle s'inscrivent les citations qui précèdent est sans équivoque: elle nous montre en un coup d’œil la rapidité de notre mise en conformité avec « la nouvelle ère inaugurée en 1789 », c'est à dire notre plongée dans l'abîme révolutionnaire. 

Quatre-vingts années après la Révolution française et le déchaînement de l’esprit maçonnique d'orgueil, de haine et de destruction qui en a résulté, Pie IX apparaît vraiment comme notre contemporain lorsqu'il dénonce les trois principaux acides qui rongent la foi, la vérité et  la vie :

« l'athéisme dans la législation, l'indifférence en matière de religion et les maximes pernicieuses qui se présentent sous l'appellation de Catholicisme libéral. »

Ces maux, écrivait-il le 18 juin 1871 à l'adresse d'une délégation française conduite par l'évêque de Nevers, « sont les causes véritables de la destruction des états ». Il entendait bien cependant, que le dernier d'entre eux était le plus effrayant et le plus destructeur de tous :

« Ce que je crains n'est pas la Commune de Paris – non — … Je l'ai dit plus de quarante fois et je vous le répète aujourd'hui, en vertu de l'affection que j'ai pour vous. Le véritable fléau de la France est le Catholicisme Libéral…. »

Quarante années plus tard, l'esprit de rébellion du naturalisme avait gagné une telle emprise sur les cœurs et les esprits du clergé que Saint Pie X fut forcé de publier la puissante contre-attaque intellectuelle et disciplinaire que fut Pascendi (1907).

Cependant, et c'est un témoignage du caractère préternaturel de l'esprit de rébellion de la Révolution, même ce puissant et saint Pape ne put éradiquer totalement celui-ci de ses partisans ecclésiastiques et de leurs compagnons de route. Il ne put empêcher le flambeau libéral de l' « ère nouvelle » de passer dans les mains des générations qui se succédèrent , et en particulier celles de la faction 'modérée' des disciples d'Urs von Balthazar, celui qui se disait déterminé à « raser les bastions » (Karol Wojtyla, Joseph Ratzinger, Christoph Schönborn et autres).  Cependant, si Pascendi échoua tragiquement à mettre les Modernistes au tapis, elle réussit au moins à les frapper si durement qu'ils battirent en retraite pour lécher leurs blessures et attendre leur heure. Pie X en profita pour passer de leurs fausses doctrines philosophiques et théologiques à leurs errements socio-politiques.

Le Sillon

« Qu'est devenu le catholicisme du Sillon ? » interrogeait-il quelques années plus tard dans sa lettre apostolique « Notre Charge Apostolique ». Il se référait au « Sillon », un mouvement social créé en 1894 par des étudiants catholiques et encouragé par d’innombrables évêques et prêtres français.  Séduit par le zeitgeist (l'esprit du temps), il en arriva rapidement, dans ses ateliers de travail, à placer la démocratie sur un piédestal et les prêtres et la laïcité sur le même pied égalitaire. En même temps sa publication passa de l'appellation de « Revue catholique d'action sociale » à « Revue d'action démocratique », où le ton catholique cédait le pas à un démocratisme populaire fidèle aux principes de 1789.

« Une organisation politique et sociale fondée sur cette double base, la liberté et l'égalité (auxquelles viendra bientôt s'ajouter la fraternité), voilà ce qu'ils appellent Démocratie », écrivait Pie X, faisant allusion à ces racines révolutionnaires. Dans une brillante analyse, il mettait à nu les prétentions catholiques du Sillon pour mettre en lumière sa fallacieuse démocratie (maçonnique), basée sur l'autonomie radicale de l'homme. « Le Sillon place primordialement l'autorité publique dans le peuple, de qui elle dérive ensuite aux gouvernants, de telle façon cependant qu'elle continue à résider en lui. » écrivait-il. « Tout au contraire est le sentiment des catholiques, qui font dériver le droit de commander de Dieu, comme de son principe naturel et nécessaire. » Ou, comme Saint Paul l'exprime dans l’épître aux Romains (13:1) : « Il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent sont constituées par Dieu ».

En ignorant les lois qui gouvernent la nature humaine, écrivait Pie X, le Sillon « pousse [...] non pas vers le progrès, mais vers la mort ». « Leur rêve [est] de changer ses bases naturelles et traditionnelles et de promettre une cité future édifiée sur d'autres principes, qu'ils osent déclarer plus féconds, plus bienfaisants, que les principes sur lesquels repose la cité chrétienne actuelle ».

La « Révolution Chaotique » devient le courant principal

Par un coup d'état brutal, cinquante ans exactement après cette magistrale volée de bois vert, les Modernistes renaissants, portant encore les profondes citatrices et la rancune anti-Thomiste de leur déconfiture de Pascendi, remirent à jour le programme délétère du Sillon lors de Vatican II, remplaçant l'évangile spirituel du Salut par l'évangile naturel de la réforme sociale.

La Loge exulta. Ayant préparé et prédit depuis longtemps ce bouleversement sismique, ils savaient ce qui allait suivre : «S'il subsiste encore quelques réminiscences de l'Inquisition, elles seront noyées dans le flot montant de l’œcuménisme et du libéralisme », déclara Yves Marsaudon dans son livre de 1964, L’Œcuménisme vu par un Franc-maçon français. « Une des conséquences les plus tangibles sera l’abaissement des barrières spirituelles qui divisent le monde ».

Voilà ce qu'était le cœur de la « révolution chaotique » chère au Prince des Ténèbres de Belgique, le Cardinal Danneels : la révolution post-conciliaire qui expulserait la théologie, la philosophie, la discipline et les coutumes traditionnelles pour se lancer à la poursuite de la chimère séculière. « Plus terrible que la Révolution même », telle était la définition de l'Enfer par le Bienheureux Pie IX : le fléau du Catholicisme Libéral officiellement considéré comme « le Catholicisme ».

Avec quelle perfection leur modus operandi singea-t-il celui du Sillon — lequel, avait écrit Saint Pie X, avait l'art de présenter ses erreurs « dans un langage entraînant, qui, voilant le vague des idées et l'équivoque des expressions sous l'ardeur du sentiment et la sonorité des mots, peut enflammer les cœurs pour des causes séduisantes mais funestes ! »

« Vague », « équivoque », « ardeur du sentiment »,  « sonorité des mots » … l'esprit du Sillon se coagula dans les documents conciliaires, répandant et mettant à la mode l'esprit même de rébellion que le Bienheureux Pie IX avait condamné « plus de quarante fois ».

La fabrication de Don Jorge

Dans cet ordre d'idées, Jorge Bergoglio n'est qu'un des produits standard de son époque libérale. Le pape François, toutefois est la création de Godfried Danneels et des autres cardinaux modernistes coalisés dans leur opposition au Cardinal Ratzinger, bientôt Benoît XVI. S'exprimant le 23 septembre 2015 lors de la présentation de sa biographie autorisée, Danneels décrivit en riant cette cabale : « un club maffioso qui portait le nom de Saint Gall », la cité suisse où ils se réunirent en secret entre 1995 et 2006. Ces maffieux — au nombre desquels les suspects habituels : Kasper, Lehman,, Martini, Hume, Murphy-O'Connor, Silvestrini et al. — voulaient une réforme drastique de l’Église, expliqua Danneels, pour la rendre « beaucoup plus moderne ». Jorge Bergoglio devait être leur capo di tutti capi.(1)

Au cours de nombreuses années, mettant en œuvre leurs réseaux personnels, arrivant presque à le faire élire au conclave de 2005, ils parvinrent finalement à obtenir l'élévation de Don Jorge à la position de « parrain » papal.

Face à une telle arrogance, les lecteurs doivent réaliser que cette élite de révolutionnaires ecclésiastiques fait la loi depuis un demi-siècle. Sans foi. Intouchables. Vivant confortablement aux frais des laïcs (leurs billets aller-retour pour Saint-Gall inclus), ils font tout ce qu'ils veulent. Le fameux Cardinal Danneels est un cas typique.

Il y a une petite odeur de soufre autour de Danneels. Avec son sourire comparable au soleil d'hiver réfléchi sur la plaque d'un cercueil, on ne serait pas surpris de lui trouver des dents en acier. En 2008, il s'est vanté d'avoir revêtu la robe rituelle maçonnique pour prononcer un discours dans un temple maçonnique belge.(2)En homme qui sépare complètement les décisions politiques de la norme morale il alla jusqu'à pousser, en 1990, le Roi Baudouin à signer la loi autorisant l'avortement en Belgique (— le pieux Baudouin l'envoya au diable !(3)).

Il considéra aussi le « mariage gay » comme un « développement positif », déclarant que le peuple français avait à obéir à la loi et non à s'y opposer. En 2010, des enregistrements le montrèrent incitant une victime à ne pas révéler les 13 années d'abus sexuel qu'il avait endurés de la part de son ami l'évêque de Bruges Vangheluwe.  Et il va sans dire qu'il promeut la campagne du préservatif comme protection contre le SIDA.

Voilà, cher lecteur, ce qu'est l'animateur sulfureux du club maffioso qui a fait surgir de rien le personnage qui est soudain apparu au balcon papal le 13 Mars 2013 (— avec Godfried Danneels, le « discret faiseur de roi », à ses côtés, ainsi que noté par le magazine belge Le Vif). Dans un dernier effort désespéré pour réaliser les « funestes » idéaux du Sillon, dénoncés par Pie X, ces gens avaient maintenant leur réprésentant pour « mettre en feu les cœurs des hommes » et porter à des niveaux plus élevés le verbiage post-conciliaire, « vague, sentimental, sonore » et sa condamnable doctrine.

Leur plan s'accéléra en mai dernier, avec l'exhortation papale à « marcher de l'avant, vers une audacieuse révolution culturelle », prêchée à des éco-alarmistes qui exigent une « vraie autorité politique mondiale … dotée du pouvoir d'imposer des pénalités pour les dommages infligés à l'environnement ». Non pas une contre-révolution catholique, attention ! Non pas un mouvement de conversions personnelles et d'adhésion aux enseignements moraux catholiques afin de mettre fin à la terrible révolution sexuelle que nous connaissons, fabrication du Marxisme culturel. Non pas un effort concerté pour établir le Règne social du Christ-Roi en prêchant universellement la vraie conception du pouvoir politique, selon laquelle l’Église se trouve être la conscience de l’État, et son enseignement, la norme salvifique de toute activité culturelle, sociale, politique et économique.

Au contraire, ce que François propose est une accélération supplémentaire de la course à la prédication de la paix, du compromis, de l'accueil et de la volonté de ne pas juger déclenchée sous les auspice de l'idéologie Verte, afin de s'écarter davantage encore du Royaume Social du Christ et se diriger vers un Nouvel Ordre Mondial « à qui soit donné le pouvoir » d'éliminer du domaine public des derniers vestiges de la Foi Catholique, de la conscience et de la raison catholique elle-même.

La tunique sans couture

Deux ans et demi ont suffi. Il paraissait impossible d'imaginer une Église « beaucoup plus moderne » que l'horreur Catholique Libérale que nous avions déjà endurée des mains des Danneels et compagnie : une Église hyper-protestantisée avec des enfants de chœur filles, les extravagances syncrétistes d'Assise, un clergé mondain, des couvents, des séminaires et des paroisses vides, et toutes sortes de dysfonctionnements hérétiques. Il a suffi de l'homme de paille de l'équipe de Saint Gall pour élargir nos horizons. Et de quelle manière !

Depuis le moment où Jorges Bergoglio est parvenu à se faire élire, cette revue na pas cessé de rapporter les témoignages de ses efforts incohérents pour unir des principes « aussi opposés l'un à l'autre que le feu et l'eau ». La publication en Mai 2015 de Laudato Si a été, jusqu'à aujourd'hui,  le plus spectaculaire de ces efforts. Mélanger la vérité et l'erreur, le Catholicisme et le Socialisme, Dieu et Mammon… L'obstination Moderniste a conduit à cette situation où la conjonction de l'autorité Pontificale et de l'idéologie Verte en est venue à offrir aux âmes une idéologie en guise de religion.

Ainsi que noté le mois passé, « l'Encyclique » inclut, quelques passages intermittents en faveur de la vie, et quelques mises en garde convenables contre l'idéologie du genre et le contrôle de la population. Mais ces effets d'annonce sont délibérément contrebalancés et rendus inopérants par l'omniprésence de l'éco-propagande, avec tous ses insupportables clichés et son Theilhardisme pour gogos, déguisés en spiritualité.

En fait, Laudato Si est une application à grande échelle du fallacieux “seamless garment”  (« vêtement sans couture ») du Cardinal Bernardin. En particulier, elle laisse libre carrière aux partisans du contrôle de la population (ainsi que cela a été souligné de façon brillante le mois passé par Randy Engel), tout en marginalisant la cause de la vie en général et en incluant volontairement le génocide des enfants non-nés dans l'éthique « attrape-tout » du développement durable. Alors même que l'industrie de l'avortement était sous la menace, François a poursuivi la même ligne au cours de sa récente visite aux États-Unis, notamment lors de son discours au Congrès. Au milieu des applaudissements, John Jalsevac, de LifeSiteNews, résumait de la façon suivante de qui avait réellement transpiré :

Le moment du discours du pape François au Congrès avait manifestement été choisi par la Providence. Il venait le jour même où le Sénat devait voter la suppression du financement du Planned Parenthood, l'organisation qui assassine le plus de bébés non-nés.

Entre-temps, le lundi, les Démocrates avaient voté l'interdiction de la plupart des avortements tardifs. Le Vendredi, la Chambre avait décidé d'un scrutin sur l'approbation d'une loi stipulant que tuer un bébé né vivant après un avortement manqué serait considéré comme un meurtre au premier degré. Ajoutons à cela le fait que des millions de personnes avaient vu les vidéos clandestines prises dans les locaux du Planned Parenthood, [où il était révélé que cette organisation vendait des organes prélevés sur les bébés qu'elle tuait]. Il apparaît avec évidence que tout était donc prêt pour une discussion nationale sans précédent sur l'avortement.

Les espoirs que le discours du pape pourrait, à ce moment critique, emporter l'adhésion du public en faveur de la vie se trouvèrent à leur plus haut degré lorsqu'il évoqua devant l'assemblée des législateurs de la nécessité de protéger la vie « tous les stades de son développement ». Ceux qui l’écoutaient pensèrent naturellement que cette remarque était le prélude à quelques fortes paroles concernant sur l'avortement, et  peut-être même sur le scandale du Planned Parenthood.

Mais, par une extraordinaire pirouette, qui plongea beaucoup des politiciens en faveur de la vie dans un silence abasourdi, le pape, au lieu de ce qui était attendu, tourna son attention vers la peine de mort, expliquant que « cette conviction m'a conduit, dès le début de ce ministère, à me faire l'avocat, à différents niveaux, d'une abolition globale de la peine de mort ».

Même le New York Times fut surpris de cette volte-face inattendue de direction, écrivant que « au lieu de continuer en montrant la nécessité de mettre fin à l'avortement, il tourna les talons pour parler de la peine de mort ».

Une autre occasion d'évoquer explicitement l'avortement se présenta lorsque le pape parla de « l'argent qui est imbibé de sang, souvent de sang innocent ». La phrase est une parfaite description du scandale des organes de bébés vendus par le Planned Parenthood. Hélas, le pape déçut ici encore en faisant la connexion seulement avec le commerce d'armes. [LSN, 24/9/15).

Et ainsi, le trafic de bébés put survivre et le Planned Parenthood continuer à avorter et trafiquer  aux frais du contribuable américain. Bien plus qu'une désillusion, il faut parler ici d'un hideux péché d'omission, le pire qui se puisse imaginer. Même le terme de « désorientation diabolique » est trop faible pour souligner l'énormité de cette liquidation de la « tunique sans couture ». Écarter de la main une telle occasion — historique, suprêmement importante — de proclamer la vérité catholique devant les puissants, souligne et caractérise tout ce que nous avons pu observer et enregistrer concernant le Pape François. Et particulièrement sa façon de battre en retraite dans une « zone de calme », d'où jamais il ne proclame à voix haute l'enseignement de l’Église dès que s'est élevé un débat sur un sujet devenu brûlant (comme l'a dit avant nous Sandro Magister).

Le silence papal fut encore plus assourdissant que l'évêque Thomas Olmsted de Phoenix eut ordonné à ses ouailles de monter à l'assaut ! Immédiatement après le non-événement du Congrès, dans un appel à son troupeau le 29 Septembre, Son Éminence lança cet appel, où lui ne dissimulait pas son opinion :

Tandis que j'écris cette exhortation, des vidéos sont mises en ligne, montrant cette pratique barbares de la vente d’organes de bébés par le Planned Parenthood. Puisque cette honteuse agence reçoit environ un demi milliard de dollars par an du Gouvernement Américain pour  perpétrer ce massacre des innocents, aucun citoyen américain, et certainement aucun homme ne peut demeurer silencieux devant cette horreur qui déshonore notre temps. Il nous faut sortir de notre coin et nous dresser publiquement en faveur de la vie. Il nous faut retrouver la foi de nos pères qui ont défendu les enfants des générations qui nous ont précédés et qui ont donné leur propres vies plutôt que d'abandonner leur foi au Christ. Mes enfants et mes frères, hommes du diocèse de Phoenix, nous avons besoin de vous pour monter à l'assaut !  

'Et ainsi, je m'oppose frontalement à François!' aurait-il pu ajouter, 'parce qu'il mérite d'être blâmé' (Gal 2:11).

Pirouette

L'expression clé dans le compte-rendu de Mr Jalsevac est « pirouette » (en anglais : “bait-and-switch”). En même temps que sa façon de se retirer dans un silence obstiné dès qu'il est nécessaire d'élever la voix en tant que pape, François emploie cette tactique avec une dextérité diabolique.

Pour détourner l'attention de ses façons de faire honteuses et de son libéralisme corrosif, le pape lance des petites déclarations orthodoxes et traditionnelles, des paroles et des gestes apparemment bons sur lesquels les néo-conservateurs se jettent avec empressement, qu'ils mettent en valeur et acclament, même lorsque leur héro fait demi-tour pour se remettre à miner. Ainsi, ils clament leur joie des quelques lignes favorables à la vie contenues dans son discours au Congrès, mais ferment les yeux sur l'évidence accablante que, sur 3 400 mots prononcés devant le Congrès, seulement 75 « avaient à voir avec un sujet proche de la vie et du mariage », ainsi que le nota d'un cœur lourd le leader évangélique Américain Albert Mohler.

Président du Séminaire Théologique des Baptistes du Sud, Mohler fut extrêmement alarmé de découvrir que, au Congrès, le pape « ne mentionna pas Jésus-Christ, pas même une seule fois ». Alarmant en effet. Et révélateur. Pourtant il ne s'agit là pas vraiment d'une omission surprenante de la part d'un pape qui a refusé de faire le signe de la croix sur des non-Catholiques de peur de les offenser ! (Un pontife dont la croix pectorale se cache également  hors de vue dans sa ceinture avec une régularité choquante lorsque il est en compagnie de rabbis (4)).  

« En outre », ajouta Mohler, « parmi les choses qu'il ne mentionna pas figuraient spécifiquement la préoccupation de l’Église Catholique regardant l'avortement et sa définition du mariage comme exclusivement l'union d'un homme et d'une femme. Le pape préféra faire référence à ces réalités en termes tellement confus et évasifs qu'ils laissèrent beaucoup dans le doute, se demandant si c'était vraiment du mariage et de l'avortement qu'il était en train de parler. » (Ce qui, évidemment, était le but de l'exercice, et précisément la raison pour laquelle le « club maffioso » a choisi Jorge!)

Mohler expliqua que, si François mentionna le mariage, « il ne le définit jamais et il n'attira en tout cas pas l'attention sur le fait que l’Église Catholique Romaine l'identifie comme et seulement comme l'union d'un homme et d'une femme » (Il va sans dire qu'il évita également de « voir l’éléphant dans la pièce » – en l'occurrence, la diabolique sodomie).

Mohler continua :

Au lieu de cela, il offrit une déclaration qui peut être interprétée par virtuellement n'importe qui de  la façon dont il le souhaite, évoquant le mariage et la famille sans définir ni l'un ni l'autre. Et, parlant de l'avenir du mariage en termes tels que pratiquement personne, quelle que soit sa position sur la révolution morale, ne peut  être en désaccord. En outre, bien que le caractère sacré de la vie humaine soit un enseignement fondamental de l’Église Catholique Romaine, il n'apparut nulle part dans les propos du pape : on n'y releva aucune référence à l'avortement ni au fait que celui-ci est au centre d'une des polémiques les plus chaudes de l'Amérique d'aujourd'hui.

Vivre-ensemble et terrain commun.

Le Président Américain fut rapide à exploiter les faiblesses de ce discours, spécialement l'avertissement papal concernant cette « tentation de laquelle nous devons particulièrement nous garder : le réductionnisme simpliste qui voit seulement le bien et le mal ; ou, si vous voulez, les justes et les pécheurs ». Obama jeta immédiatement ce passage compromettant à la face des Républicains qui combattaient le financement du Planned Parenthood, tout en l'utilisant pour justifier ses propres efforts pour garantir des centaines de millions de dollars de fonds fédéraux aux principaux organismes avorteurs américains. « Je voudrais simplement demander aux membres de réfléchir réellement à ce qu'a dit sa Sainteté », récita-t-il pieusement : 

— non pas sur les détails, mais sur cette problématique générale qui veut que nous soyons ouverts les uns aux autres, que nous évitions de nous diaboliser les uns les autres, de considérer que nous avons un monopole de la vérité ou de ce qui est juste, que nous nous écoutions et nous respections mutuellement et ayons le souci des plus vulnérables de notre société.

Cette rencontre des esprits du Président et du Pape met en valeur leur commune obsession : celle de leur humilité personnelle, constamment reprise en refrain, de la déférence et du respect. En ce qui concerne François, nous avons déjà exposé de façon exhaustive l'hypocrisie de sa façon de se considérer lui-même comme très humble. Quant au narcissique bisexuel Obama, il y a bien longtemps qu'il a perdu sa boussole morale.(5)

Promoteur ou complice de toutes les campagnes politiques dégénérées, Barack Obama n'a aucune considération pour « ce qui est juste » et si peu de respect pour « les plus vulnérables de notre société » qu'il défend avec zèle l'assassinat des bébés en plein jour (au moment même où ils sortent du sein de leur mère).  Il est aussi le président le plus menteur et diviseur de toute l'histoire de l’Amérique, un disciple d'Alinsky, « organisateur de communauté », entraîné à mettre à vif les plaies du mécontentement, utilisant systématiquement la tromperie et le langage de la moralité pour dissimuler le programme de destruction marxiste de Saul Alinsky.

Ce bref résumé de sa carrière suffit à montrer que l'étendue de l'hypocrisie de ce président et des considérations morales qu'on vient de citer est plus grande encore, ou en tout cas au même niveau que la prodigieuse duplicité du pape qui fait l'objet de nos critiques régulières. Notant que l'appel d'Obama faisait écho à des déclarations similaires faites par François sur le campus de Notre Dame en 2009, lorsqu'il avait dit que les deux côtés antagonistes du débat sur l'avortement devaient parler « à cœur ouvert, avec des esprits ouverts, avec des mots témoignant d'un esprit d'ouverture », le site LifeSiteNews répliquait :

le Président a diabolisé le mouvement pour la vie, nous disent les avocats de celui-ci, au moyen d'une série ininterrompue d'actions fédérales, poursuivant ceux qui conseillent les femmes, espionnant le mouvement et présentant, dans de nombreux rapports fédéraux, les Américains en faveur de la vie comme des terroristes potentiels.

Plus significatif encore que leur commun double-langage est leur détermination, à l'un comme à l'autre à pousser les intérêts du Nouvel Ordre Mondial (NWO) : François au nom de l'équipe hérétique de Saint Gall, Obama, au nom de celle, plus vénale, des hommes de Wall Street. Cette commonalité d'objectifs explique comment un Président aussi dégénéré a pu trouver un réel soutien et un encouragement dans les paroles du Pape régnant. En d'autres termes, si François a donné l'impression de rater son coup au Congrès — de laisser passer une chance unique de frapper durement la Culture de Mort (qui est le Nouvel Ordre Mondial) — c'était seulement pour permettre à son partenaire et complice politique, un Marxiste culturel par excellence, de récupérer le ballon et de l'emporter. Albert Mohler a expliqué très bien les intentions sous-jacentes du pape :

Il a voulu éviter de parvenir au tranchant de la vérité chrétienne. C'était un effort intentionnel en vue de se soustraire à une confrontation directe avec la culture séculière. Un effort visant à trouver un accord avec la révolution morale en cours, non pas en changeant la doctrine de son Église, mais en mettant la pédale douce lorsqu'il s'agit d'elle ou, dans le cas de son discours au Congrès, en évitant tout simplement de la mentionner. Il n'a même pas eu le courage de définir le mariage, qui est si central aux yeux de l’Église catholique qu'il est l'un des sacrements reconnus par elle. Mais le pape n'a fait aucune référence au mariage et il ne l'a pas défini ce qui est incroyablement révélateur.  

Sous le parapluie vert

Contrairement à nos néo-conservateurs, les Protestants Evangéliques, en dépit de leurs nombreux défauts, ne s'aveuglent pas sur les événement que le catholicisme déroule sous leurs yeux. Ils ne se laissent pas distraire par la masse des propos contradictoires qui sont la marque de François, ni mener en bateau par ses trucages de bateleur. Comme Mohler, ils réalisent que c'est plus par le biais de reculs et d'omissions que par une négation franche de la Foi que se manifeste sa connivence.

Une simple caricature exprime bien la mentalité et la façon papales de faire. Assis d'un côté de la grille d'un confessionnal, Obama se confesse : « Je suis le Président le plus en faveur de l'avortement de toute l'histoire ! ». Vient de l'autre côté la réplique papale : « Mais quelle est votre position sur le Changement Climatique? »

Voilà ! — Ici nous voyons bien le changement radical, la ré-orientation vers le naturalisme des discours de François et ceux qui le soutiennent. Comme le disait Saint Pie X des dirigeants du Sillon, l'esprit du temps, le zeitgeist les a « entraînés vers un nouvel Évangile, dans lequel ils ont cru voir le véritable Évangile du Sauveur ». Le faux évangile en question est, naturellement, l'évangile social. « Le Sillon convoie le socialisme, l’œil fixé sur une chimère » avertissait Pie X. L'évangile social passe de l'infidélité aux programmes politiques athées comme la nuit suit le jour. Et ainsi, les abominations syncrétiques d'Assise ont finalement conduit  c'était inévitable — à ce que nous trouvions l’Église nichée sous le parapluie « Vert », où tous les courants idéologiques du Socialisme font cause socio-politique commune.

L'environnementalisme — par opposition au souci normal et sain pour un bon management de l'environnement — est une idéologie attrape-tout qui a porté le Marxisme culturel à un nouveau degré de globalisation. Matérialiste, messianique, implacable, dégoulinant d'appels sentimentaux et de projets globaux utopiques, il rappelle le Socialisme tout à fait courant. Cependant, puisant à la même source que le sentiment de honte et de culpabilité libérales qui nous ont donné l'avortement à la demande (grâce au féminisme auto-justificateur), il s'est mis en mesure d'exagérer et exploiter les inquiétudes modernes concernant la dégradation de l'environnement pour rendre le Socialisme omniprésent comme jamais auparavant.

Se glorifiant de plus de 50 millions de meurtres chirurgicaux autorisés par la loi chaque année, et, en outre, d'innombrables avortements chimiques, notre époque de déraison et de génocide a de loin dépassé les régimes marxiste et fasciste dans son mépris sans scrupule de la vie humaine. Pour rationaliser cette tuerie en masse d'enfants non nés, ainsi que l'élimination des 'bouches inutiles' vulnérables qui ont survécu à la grossesse (afin d'épargner à la planète plus de corps, de consommateurs et de CO2 qu'elle n'en pourrait supporter), l'Occident amoral est tout heureux de bénéficier du soutien de l'Environnementalisme, lequel agit de façon à rendre muette, à rassurer et à distraire sa conscience. En même temps, une révérence quasi-religieuse pour la Mère Terre comble le vide spirituel des vies occidentales confortables et sans consistance.

Dans ce contexte, le monstre Vert et ses laquais des médias ont toute liberté pour dicter leurs conditions : censurer les découvertes scientifiques qui ne correspondent pas à leur agenda pré-déterminé ; interdire les débats loyaux et ouverts mais diaboliser les opposants ; fabriquer, ou  déformer, enterrer les faits au gré de ce qui leur convient.

Au lieu de condamner cette idéologie verte purement et simplement, de la même façon que les papes pré-conciliaires ont condamné ses ancêtres rouges et bruns,(6) Laudato Si a pratiquement donné sa bénédiction au mélange de  neo-fascisme et de  néo-communisme qui est à la base du Nouvel Ordre Mondial.

Il l'a fait en premier lieu en marginalisant et en donnant tout au long de ses pages une représentation fausse de l'enseignement catholique, et en passant sous silence les priorités vraiment urgentes – par exemple, en ne mentionnant le tsunami de l'avortement que dans cette expression sans force : « Puisque tout est corrélé, le souci pour la protection de la nature est également incompatible avec la justification de l'avortement » (§ 120).  Comme si ses « amis » de Facebook se soucieraient de cette référence unique plus que des quelques réticences vis-à-vis du contrôle de la population qui se trouvent également ensevelies sous les quelque 40 000 mots de l'encyclique.

Il l'a fait en second lieu, en acceptant sans examen et en répétant comme un perroquet les allégations trompeuses des Verts – par exemple que : « Un consensus scientifique très solide indique que nous assistons à présent à un réchauffement inquiétant du système climatique » (§ 23). Ce mensonge fondamental mérite d'être commenté quelque peu en détail.

Médecin diplômé de Harvard et ayant, après son diplôme, travaillé à l'Institut d’Études de Biologie de Californie, feu le romancier à succès Dr Michael Crichton (célèbre pour son Jurassic Park), n'avait rien d'un amateur. Lors d'une conférence, en 2003, il attira l'attention en faisant la remarque suivante : « Un consensus scientifique est une chose qui n'a pas de valeur. S'il y a consensus, il n'y a pas de science. S'il y a science, il n'y a pas consensus. Point final. »

Un article de Brad Miner dans le Catholic Thing rapportait que le titre de cette conférence de Crichton était « Les Aliens sont la cause du réchauffement climatique » et que son message était un appel à la prudence rappelant comment « la science, en certaines occasions, s'est laissé séduire par les leurres antiques de la politique et de la publicité. » Crichton s'attaquait à ceux qui popularisèrent des fantaisies scientifiques telles que « l'hiver nucléaire » de Carl Sagan et la « Bombe de la Population » de Paul Ehlich. La popularité de leurs prophéties apocalyptiques était basée sur une sorte de pression de la communauté des professionnels et  un consensus politique qui se prolongea jusqu'à ce qu'il apparaisse qu'elles étaient toutes fausses (- exactement comme la forgerie de l'homme de Piltdown s'est vue confirmée pendant 40 ans par les intouchables de la « science » — jusqu'à ce qu'elle apparût commue une imposture). Après avoir appliqué les vrais critères scientifiques à la perspective d'un réchauffement climatique, Crighton concluait sa conférence avec cette remarque d'un bon sens qui semble tout à fait hors de portée du Saint Père :

« Personne n'ajoute foi aux prédictions météorologiques pour les 12 heures à venir. Et maintenant, on nous demande de croire à une prévision qui porte sur plus de 100 ans dans le futur ? Et on fait des investissements financiers sur la base de cette prévision ? Est-ce que tout le monde a perdu l'esprit ? »

On croirait souvent que oui. Cependant, bien que le Saint Père puisse avoir perdu la foi, on pourrait penser qu'il possède encore la capacité mentale de constater l’absence d’un « consensus scientifique très solide » dont il écrit. Avant de publier Laudato Si, une recherche rapide sur Google de ce que pensent les dissidents aurait dû l'alerter. Il y aurait trouvé par exemple, une pétition co-signée par plus de 31,000 scientifiques et ingénieurs  américains (comprenant plus de 9,000 docteurs) affirmant que le CO2 (le dioxyde de carbone) n'est pas nocif, mais bénéfique pour la biosphère ; qu'il n'y a aucun dommage à craindre d'une augmentation du CO2 ; qu'il s'agit d'un gaz existant juste sous forme de trace, aussi essentiel à la vie sur terre que l'eau. Ces scientifiques déclarent également unanimement que :

« il n'existe aucune preuve scientifique convaincante que la production par l'homme de dioxyde de carbone, de méthane et d'autre gaz à effet de serre provoquerait ou soit sur le point de provoquer dans le futur prévisible, un réchauffement catastrophique de l'atmosphère terrestre et un bouleversement du climat de la Terre. »

Chaque co-signataire de cette pétition en provenance de l'Orégon a été authentifié. Chacun d'entre eux a un diplôme dans les sciences dites « dures » (y compris la science du climat elle-même), et chacun est désigné par son nom, avec sa qualification.

N'oublions pas non plus que, juste avant la publication de l’encyclique, 100 scientifiques spécialisés dans l'environnement ont envoyé une lettre à François le suppliant de ne pas se laisser induire en erreur par les arguments des environnementalistes radicaux et par des analyses qui n'ont pas été vérifiées par les sciences de l'environnement. Cette lettre, datée du 27 avril, ajoutait que, sous le prétexte d'aider les pauvres, les environnementalistes révolutionnaires contribuent en réalité par leurs propositions, à accroître la misère partout dans le monde.

« Consensus » ? Au prix d'un tout petit effort, le Saint Père aurait également trouvé des douzaines de raisons, établies de façon scientifique, expliquant pourquoi le « réchauffement climatique » est pire qu'une farce, quel que soit le « consensus ».  En outre, il aurait rapidement découvert que les statistiques fondamentales dont le suspect Al Gore s'est à plusieurs reprises fait le champion, lui et nombre d'autres, tel le Président Obama – qui a été jusqu'à tweeter, le 16 mai 2014, que « 97 % des scientifiques sont d’accord : le changement climatique est une réalité, il est dû à l’homme et est dangereux » — ne sont qu'une totale invention.  Le Wall Street Journal écrivait que « L'affirmation que 97 % des scientifiques croient que le changement climatique est dû à l'homme et constitue un problème urgent est pure fiction ». En fait, lorsqu'on a ré-examiné les chiffres, il est apparu que seulement 1 % des scientifiques croient que l'activité humaine est la principale cause du changement climatique.(7)

Gabegie Verte

On pourrait consacrer de nombreux éditoriaux à dénoncer la fraude verte, ses mensonges, ses exagérations, son hypocrisie endémique et sa corruption. Et également le coût incroyable des projets énergétiques, qui ont coûté aux populations de l'Occident des milliers de milliards en subventions et coûts associés. Mais les PDG et les cadres supérieurs y gagnent des millions de dollars, les politiciens, des donations lucratives pour leurs campagnes électorales et les scientifiques, les fonds dont ils ont besoin pour travailler, tout cela aux frais du contribuable.

Un cas typique est celui du Président Obama qui, après avoir accepté 1.25 millions de dollars en contributions de campagne, a pris soin d'inclure dans son discours de victoire ses plans pour combattre le « réchauffement global ». « Nous voulons que nous enfants vivent dans une Amérique qui ne soit pas sous la menace de la puissance destructrice d'une planète en voie de réchauffement », pontifia-t-il (on aurait cru un des nègres de Laudato Si). Le graissage de patte, dans ce cas, mettait en scène l'initiative pour l'énergie verte appelée Solyndra – une initiative dont l'échec coûta 500 millions aux contribuables et suscita une volée de critiques pour Obama. Un côté mal connu de l’aventure Solyndra a été expliqué par Tom Luonga. C'est le suivant.

Obama, en un mot, utilisait l'argent du contribuable pour financer sa campagne de réélection, en utilisant Solyndra comme intermédiaire. Or, voyez-vous, quand Solyndra connut des moments difficiles et s’effondra elle passa aux mains de deux grandes sociétés d’investissement privées : Goldman Sachs et George Kaiser. Comme 500 millions d'argents des taxes avaient été donnés à Solyndra, c'est Goldman Sachs et George Kayser qui en eurent le bénéfice. Or, coïncidence, les deux sociétés contribuèrent à la campagne électorale d'Obama à un niveau conjoint d’environ… 1,25 millions de dollars.

La gabegie verte est endémique. General Electric est fameuse pour avoir dépensé des dizaines de millions de dollars pour « acheter » des crédits d'énergie verte pour ses éoliennes et ses autres techniques d'énergie verte – des crédits qui permirent à la firme de ne payer AUCUNE taxe en 2001. First Solar, de son côté, a reçu 646 millions en prêts garantis par le gouvernement US et a depuis contribué aux campagnes du parti Démocrate à un niveau supérieur à 180 000 US $.

Et tout est comme cela. Dans la seule Amérique, écrit Luongo, un ex-scientifique de l'université de Floride, 22 milliards d'argent du contribuable sont redistribués chaque année à des scientifiques, des politiciens et des firmes avides d'argent pour des initiatives correspondant au « réchauffement global ». Et ces initiatives ont des effets secondaires, principalement sous la forme de réglementations (produites par les agences gouvernementales telles que la monolithique Agence Américaine pour la Protection de l'Environnement – EPA) qui ligotent la libre entreprise et obligent à avoir recours à des producteurs d’énergie étrangers. D'après Forbes, le coût total de ces effets secondaires atteindrait le niveau stupéfiant de 1.75 mille milliards de dollars par an.  

Al Gore est la personnification de ce scandaleux trafic. Ce riche démagogue vert qui dénonce l'empreinte carbone supposément apocalyptique des gens ordinaires, cet hypocrite paie des factures d'électricité et de gaz de 30 000 dollars par an – 20 fois plus que la moyenne américaine. En 2000, avant de quitter son poste de vice-président, sa fortune s'établissait à moins de 2 millions de dollars. Depuis, il en a accumulé 100 millions, presque entièrement grâce à ses investissements dans des compagnies spécialisées dans les techniques vertes, dont 14 ont reçu plus de 2.5 milliards de dollars en prêts, subventions, exemptions fiscales etc. de la part de l’administration Obama. Le Telegraph rapporte que Gore pourrait devenir le premier « milliardaire du carbone », grâce à ses investissements dans des compagnies vertes qui toutes bénéficient de facilités fiscales et de prêts gouvernementaux pour prévenir le « réchauffement climatique » de l'évangile selon Al. Cela signifie que son escroquerie multibillionnaire supposée lutter contre le carbone est basée directement sur ses propres prédictions d'une catastrophe climatique inévitable !

Puisque l'apocalypse n'arrive toujours pas, il peut continuer à la prêcher et en tirer bénéfice. Par exemple en 2007, tout en acceptant le Prix Nobel pour son initiative « Réchauffement Global » (et en empochant discrètement quelques millions de dollars), Gore fit une prédiction mémorable : « La calotte glaciaire du Pole Nord s'écroule de sa falaise » s'écria-t-il « Elle pourrait avoir complètement disparu l'été d'ici à sept ans ». En 2014, Tom Luongo émit un bâillement et nota : « Nous voici sept ans plus tard et les images satellitaires récentes montrent que non seulement les calottes glaciaires n'ont pas fondu, mais qu'elles se sont étendues de 43 à 63 %. Voici ce qu'en dit un article de Globe and Mail : 'Une superficie de deux fois l'étendue de l'Alaska – le plus grand état américain – était une mer libre il y a deux ans et est maintenant couverte de glace'. »

Empire du mensonge et d'accaparement

Autant pour « les océans qui deviennent plus chaud », un autre des slogans de Gore répété indéfiniment par les autres arnaqueurs Verts assis autour de la même assiette au beurre de mensonge. Nous savons qu'il y a mensonge parce que la preuve de contre-vérités flagrantes a fuité de nos braves agences scientifiques, supposées si fiables. Dans les années qui ont suivi notre 'environmental-CO' d'octobre 2006, des milliers d'e-mails et de documents en provenance des  plus en vue  des scientifiques spécialistes du « réchauffement global » ont révélé des soupçons de conspirations, des collusions, des manipulations, des destructions d'information et même l'aveu que des erreurs avaient été enterrées. 

Un scientifique de premier rang, Kevin Trenberth, a admis : « Le fait est que nous ne pouvons pas rendre compte de l'absence de réchauffement en ce moment et que celui est un travestissement ».  C’est un travestissement simplement parce que leur souci est de ne pas perdre leurs subventions gouvernementales. D'après les propres données de la NASA pour 2014, le monde s'est réchauffé seulement d'une quantité minuscule de 0.36 degrés Farhrenheit au cours des dernières 35 années (ils ont commencé leurs mesures en 1979) et nous avons connu le principal de ce réchauffement entre 1979 et 1998. Au cours des 17 années suivantes il n'y a eu aucun « réchauffement global ». En fait, comme on l'a mentionné en passant le mois dernier, le monde est plus froid de 1.08 degré qu'il ne l'était en 1998.

Dans un autre courriel, le Dr Phil Jones – un des principaux avocats du réchauffement global auprès des Nations Unies, admettait qu'il utilisait le « Mike Nature trick » (c'est à dire une manipulation cynique des chiffres) dans un graphique de 1999 pour « dissimuler la baisse de température ». 

Une étude faite par Stephen Goddard à Real Science a révélé l'étendue absurde des manipulations de données par les « scientifiques du climat ». Il écrit : « La NOAA  (l'Administration Nationale pour les Océans et l'Atmosphère) a pris le parti d' « ajuster » ses enregistrements en remplaçant les températures réelles par de données « fabriquées » par des modèles informatiques. (L'ensemble de l'empire « Global Warning » a été construit sur la base de prédictions largement inexactes produites par des modèles informatiques notoirement peu fiables).

Récemment, le Professeur Robert Stavins – qui a contribué à la rédaction du rapport de 2014 des Nations Unies sur le climat – révélait à Breitbart News que les politiciens avaient exigé qu'il change et modifie certaines parties du rapport pour correspondre à ce dont ils avaient besoin !

En bref, les gouvernements et les scientifiques financés par les gouvernements veillent à ce que toute recherche publiée sur le Réchauffement Global dise exactement ce qu'ils veulent qu'elle dise. Bien que méprisable sur le plan humain, la servilité de ces scientifiques se comprend. « Si vous travaillez pour le gouvernement et que vous vous dressez et dites 'Le changement climatique androgène est une plaisantrerie', vous pouvez dire au-revoir à votre job gouvernemental », dit le Dr John Casey, un ex-conseiller pour le programme spatial à la Maison Blanche, chercheurs en matière de changement climatique et un des prévisionnistes climatiques américains les plus cotés. « Ou bien ils feront de votre travail un véritable enfer, ou bien ils vous mettront tout simplement à la porte ».

Et, au final, les remboursements d'emprunt et les frais scolaires l'emportent sur l'intégrité scientifique.

Gaspillage épique et échecs mortels 

Mais le pape François n'était apparemment pas intéressé à découvrir tout ce qu'on vient de voir : qui fait de la vraie science ; qui ment et utilise la peur pour conquérir richesse et gloire ; et qui est si préoccupé de garder le soutien financier du gouvernement ou de sa compagnie qu'il dira exactement ce que ses maîtres financiers lui diront de dire – commençant sa recherche (pseudo-) scientifique avec une conclusion finale à l'esprit, en utilisant seulement les points de mesure qui vont dans le sens de cette conclusion finale.

Quand un pontife se donne des grand airs d'être pour les pauvres et contre la cupidité capitaliste (le capitalisme est « le fumier du diable » ironisa-t-il lors de sa récente équipée en Amérique Latine), on pourrait raisonnablement s'attendre à le voir mettre en lumière et même dénoncer en termes vigoureux le coût social et familial de capitalo-socialistes tels que Gore, remplissant leurs poches vertes aux dépens du contribuable.

A nouveau c'est d'Amérique que nous viennent des indications chiffrées. Tom Luongo a calculé que les 22 milliards de dollars que le gouvernement US dépense par an pour financer les initiatives relatives au « réchauffement global » correspondent à 41 864 dollars gaspillés par minute. Le flux de 1.77 mille milliards de dollars cité par Forbes correspond à 3 329 528  dollars gaspillés par minute ! En outre l'Administration sur l'Information Énergétique (Energy Information Administration) estime que les réglementations pourraient conduire, sur la base de ses projections, à une hausse du prix du gaz de 77 %, ce qui mettrait 3 millions d'Américains sous le seuil de pauvreté et réduirait le revenu moyen des ménages d'un montant époustouflant de 4 000 dollars par an. Apparemment, les myriades de conséquences malheureuses de tout cela ne méritaient aucun examen de la part du pape, même pas dans le but de les réfuter.

Outre le coût financier des politiques et des programmes adoptés pour lutter contre le fantôme du « réchauffement global », François a ignoré avec le même soin le compte des victimes. Le récent scandale des émissions de particule diesel de Volkswagen est seulement le dernier d'une longue liste de conséquences délétères du zèle Vert.

D'après le journal allemand Bild, les ingénieurs de projets de VW ont estimé qu’il n'y avait aucun moyen de satisfaire à la fois les normes d'émission et le contrôle des coûts. Leur solution fut d'utiliser un logiciel illégal, un « dispositif d'invalidation » comme on dit, qui mettait en route le contrôle démission uniquement lorsque la voiture était l'objet d'un test. Le scandale a fait décroître la valeur de la compagnie de quelque 30 milliards d'Euros et a suscité une marée d'enquêtes gouvernementales et de procès partout dans le monde avec des amendes aux US, en vertu du « Clean Air Act » atteignant 18 milliards de dollars, et déjà plus de 190 actions en justice de la part de propriétaires individuels.

Debout au milieu de ces gens qui récriminent et de ces actionnaires de VW déchirant leurs vêtements, l'immense « éléphant vert » – le caractère mortel de cette obsession à imposer les objectifs des écologistes — a été ignoré. « Le passage des Européens au moteur diesel a été une décision prise d'en haut, résultant directement des craintes exagérées relatives au changement climatique », déclara le pair conservateur Matt Ridley. Écrivant dans le Mail on Sunday, il présenta la parabole de notre temps comme suit :

« Convaincu que le climat était sur le point de se réchauffer rapidement, et que les météorologies extrêmes ne tarderaient pas à devenir bien pires, les gouvernements européens signèrent le protocole de Kyoto en 1997 et s'engagèrent à réduire les émissions de dioxyde de carbone dans l'espoir que ce serait utile.

En fait, la température globale cessa de monter il y a 18 ans, tandis que sécheresses, inondations et tempêtes ne manifestaient, elles non plus, aucune tendance à la hausse. Mais en 1998, la Grande Bretagne signa joyeusement un accord avec les fabricants de voitures de l'Union Européenne selon lequel ceux-ci réduiraient les émissions de dioxyde de carbone de 25 % en 10 ans...

En tant que sujets de Bruxelles, nous, en Grande Bretagne, obéîmes et abaissâmes les taxes sur les voitures diesel, en dépit du fait qu'il était connu qu'elles produisent quatre fois plus d'oxydes d'azote que l’essence, et 20 fois plus de particules, les deux étant nocifs pour les êtres humains.

C'est une histoire qui commence à se répéter. Presque toutes les politiques adoptées pour combattre le changement climatique ont été un désastre, faisant plus de tort que de bien – toutes sans obtenir une différence significative en matière d'émissions. Et maintenant il est clair que, en accordant des facilités fiscales aux voitures diesel, on a détérioré la qualité de l'air dans les villes causant la mort de peut-être 5000 personnes par an dans ce seul pays.

[…] La conférence de Paris sur le climat en décembre sera un [autre] exemple parfait de cela. Pour une nouvelle fois (la 21ème) une marée de politiciens et d’accompagnateurs verts vont marchander sur des mots conçus pour 'lier' le reste d'entre nous à une décision venue d'en haut de limiter encore les émissions de dioxyde de carbone – quel qu'en soit le coût en argent et en vies humaines. »

Le Printemps silencieux. Recycler la panique

Le Pontife Suprême n'avait pas besoin de lire le Mail on Sunday pour s'informer du nombre de morts  provoqués par ces prétentions environnementales stupides et non fondées.  Bien avant Al Gore, il y eut Rachel Carson et son funeste Silent Spring  Le Printemps Silencieux »). Le modèle de base de l'éco -alarmisme, de Laudato Si aussi bien que du Earth in the Balance (« Sauver la planète Terre ») d'Al Gore, est simplement un recyclage de ce message menteur et paniquard.

Carson, icône des verts, était une naturaliste bien connue qui se convainquit que le produit chimique connu sous le nom de DDT constituait une menace maligne envers son bien aimé monde naturel. Dans son zèle à prouver son cas, elle jeta par la fenêtre quelques faits vitaux et accueillit quelques affirmations non démontrées. Elle ajouta le cancer à ce mélange, attribuant la « montée » des cancers dans les années 50, due en fait à l’amélioration des programmes de détection, aux pesticides. En se basant sur une paire de cas peu évidents, où l'utilisation du DDT était supposé avoir produit un cancer chez un homme et une femme, Carson conclut à une menace universelle de cancers, touchant particulièrement les enfants.

Publié en 1962, le chapitre d'entrée du livre lançait, pour faire bonne mesure,  un scénario apocalyptique décrivant une petite ville idyllique soudainement devenue la proie de forces invisibles qui tuaient les oiseaux et menaçait toutes les autres formes de vie.  Elle suggérait aussi que le DDT, fuyant dans l'océan, tuerait toute forme de phytoplancton, privant l'atmosphère terrestre d'oxygène. Silent Spring demeura 31 semaines sur la liste des meilleures ventes du New York Times. Ce livre fixa le modèle qui serait suivi par tous les éco-croisés, qu'ils combattent le brouillard, la disparition de l'ozone, les téléphones portables ou « le réchauffement global ». De fait, Al Gore,  qui rédigea, en 1992, l'introduction à l'édition du trentième anniversaire de la parution du livre, apprit tout ce qu'il sait de Rachel Carson, y compris quelles vérités inconvenantes il convient d'omettre !

Nulle part, par exemple, Carson ne mentionne les centaines de millions de vies sauvées du typhus, de la fièvre jaune et de la malaria par le DDT, avant et après la guerre, y compris celles des prisonniers libérés des camps de concentration. Selon les autorités médicales indiennes, le contrôle de la malaria à lui seul accrut l'espérance nationale de vie de 32 à 45 ans. Finalement, la campagne globale d'éradication impliquant des épandages de DDT et de drogues anti-paludisme sauva au moins 100 millions de vies, et peut-être jusqu'à 500 millions. En moins de vingt ans, le DDT avait remporté une large victoire sur la malaria, une des plus grands fléaux de l'humanité.

Carson, non seulement ignora cela, mais elle fit tous ses efforts pour minimiser les effets bénéfiques des pesticides, allant jusqu'à donner une représentation complètement fausse des campagnes d'épandage qui ont permis ces succès. Le DDT n'avait rien qui puisse le racheter. Et, étant donné que le livre parut en un temps où une grande anxiété avait été suscitée par la fluorisation des ressources en eau, la tragédie de la thalidomide, les essais nucléaires et la crise des missiles de Cuba, les ramifications politiques furent immédiates. Dans l'année, des douzaines de lois réglementant les pesticides furent proposées dans les législatures des états. Carson elle-même fit plusieurs apparitions devant des commissions parlementaires appréciatrices. Le ton apocalyptique des rapports gouvernementaux qui en résultèrent firent écho à Carson et les programmes d'épandage qui auraient éradiqué la peste furent interdits.

Ce n'est qu'après un examen rigoureusement scientifique dans les années suivantes que les prétentions de Carson se révélèrent non fondées. Des études exhaustives montrèrent que le DDT n'était pas cancérigène. Il n'y eut aucune épidémie de cancer due au DDT. Pas même un seul cas isolé. Quant à l'empoisonnement supposé des oiseaux, le souci primordial de Carson, on montra qu'il n'en était rien en ce qui concerne les oiseaux chanteurs, et qu'il était très douteux en ce qui concerne les oiseaux de proie.

Mais le livre de Carson, tout malhonnête et mal conçu qu'il ait été, laissa un héritage mortel. Le DDT a été idéologisé et érigé en foyer des craintes publiques. Les programmes d'épandage se virent interdits dans le monde entier, et les pays menacés de suppressions d'aides et de sanctions commerciales s'ils n'abandonnaient pas le DDT. Le résultat fut que la malaria revint avec une force nouvelle à ses niveaux antérieurs jusqu'à ce que l'Organisation Mondiale de la Santé rapportât à la fin des années 1990 que « plus de gens souffrent aujourd'hui du paludisme qu'à aucun autre moment de l'histoire ». Les suspects habituels, tels Greenpeace avaient fait de furieuses campagnes contre le DDT, l'insecticide le plus efficace jamais inventé. Il fallut des années d'efforts discrets pour vaincre ce lobby qui empêchait l'utilisation de ce moyen de sauver d'innombrables hommes, femmes et enfants. Quand le DDT fut finalement réintroduit, les insupportables membres de Greenpeace firent un virage à 180 degrés en déclarant : « S'il n'y a rien d'autre et si c'est pour sauver des vies, nous sommes d'accord. Personne n'est dogmatique sur ce point. » En réalité, comme toujours, le dogmatisme socialiste qu'ils personnifient avait provoqué des millions de morts.

A la fin de son enquête résumant l'affaire Carson dans Death by Liberalisme : the Fatal Outcome of Well-Meaning Liberal Policies (2011) : Mort par Libéralisme. L'issue fatale des politiques du libéralisme bien-pensant, J.R. Dunn décrit comme suit la logique mortifère de l'idéologie :

Sans aucune exception, tous les secteurs de l’établissement libéral, jusqu'au dernier, ont été jugés et trouvés coupables. Les médias, les établissements académiques, la communauté scientifique, les politiciens, les bureaucrates, tous sont tombés, l'un après l'autre dans une forme d'hystérie collective qui non seulement sévit encore aujourd'hui (le réchauffement climatique) mais est devenue une partie de l'essence même de l'identité et de la foi libérale. Les libéraux américains se sont laissé marcher dessus par un livre, et, en conséquence, des millions ont souffert et sont morts.

L'ironie suprême est que Rachel Carson n'a jamais appelé à bannir le DDT. « Nous devons garder le contrôle des insectes » a-t-elle dit peu avant sa mort (de complications cancéreuses en 1964). « Je ne suis pas en faveur d'un abandon de la nature aux insectes. Ce que je souhaite est une utilisation parcimonieuse, sélective et intelligente des produits chimiques. C'est la pratique des épandages à tout-va, sans discrimination, que je réprouve. » Mais, dans Silent Spring, sa rhétorique a pris le pas sur les idées et ses partisans ont considéré comme un fait que cette terrible menace pesant sur tout ce qui était naturel devait être abolie. Et, pour cette raison, Carson occupe une place, aux côtés de Marx et Engels dans cette petite élite des auteurs qui ont provoqué la mort par leurs seuls écrits.

Combien cela a-t-il coûté ? Le nombre cité le plus ordinairement, obtenu en multipliant les morts annuelles par trente années, est compris entre 30 et 50 millions de décès. Sans doute toutes ces victimes n’auraient-elles pas pu être sauvées. … Mais si l'argent avait été dépensé, si les efforts avaient été faits, si le seul produit utile avait été disponible, alors, l'ancien parasite aurait souvent été privé de ses proies, et beaucoup de ceux qui sont morts auraient vécu. Nous n’avons aucune idée du nombre de millions que cela représente, mais ce nombre doit être très élevé.

IDÉOLOGIE COMME RELIGION

La méthode Carson pour susciter des craintes non fondées et des politiques catastrophiques a été ou bien parfaitement comprise et cyniquement reproduite en vue d'un profit personnel (Al Gore) ou complètement ignorée en traitant avec l'industrie verte (Pape François). « Il vous faudrait étudier longuement et durement pour détecter la moindre trace de logique, de rigueur ou de discernement dans la saga du DDT » écrit Dunn. Mais le Saint Père a embrassé avec ferveur le ton apocalyptique, les revendication et les objectifs de centralisation des héritiers idéologiques de cette saga.

Instrumentalisé par des alarmistes ne pensant qu'à leurs propres intérêts et brandissant un inexistant « consensus » concernant une inexistante « crise », il n'a fait preuve d'aucun intérêt que l'on sache pour les arguments opposés ni pour les scandales qui discréditent complètement l'environnementalisme et ses partisans. Au lieu de cela, rejetant tout discernement, toute prudence et toute objectivité dans sa hâte de se faire accepter par les Verts, il a scandalisé les fidèles et dégradé la Foi, ravalant le Vatican et la papauté même au rang d'instruments idéologiques, fermant les yeux sur les objections rationnelles aux prétentions des émules de Carson de crainte d'avoir à en tenir compte.

Cette vision étroite a depuis longtemps supplanté la rationalité Thomiste qui, autrefois, permettait à Rome d'explorer, sans passion et systématiquement, toutes les faces d'un problème ou d'une controverse. François, de son propre aveu, un pape qui est souvent imprudente, est l'antithèse de la discipline thomiste et de l'esprit d'orthodoxie ordonnée que celle-ci instillait en ses prédécesseurs. La situation présente du Vatican, chaotique, marquée par le manque de foi, témoigne d'un profond désordre des esprits, inspirés par l'idéologie libérale plutôt que par la théologie catholique (c'est la malédiction du « Catholicisme libéral » préféré au Catholicisme, ainsi que l'aurait dit Pie IX).

On pense immédiatement à cette tentative d'imposer un agenda moderniste révolutionnaire au Synode d'octobre 2014. L'Instrumentum Laboris d'octobre 2015 fut également un exercice idéologique visant «  à tenter d''imposer la volonté programmée par un certain groupe de pression clérical de changer la Loi divine », ainsi que l'a décrit Mgr Schneider. Pour arriver à leurs fins, ses auteurs y ont inclus illicitement les propositions rejetées par le premier synode, notamment des interprétations tendancieuses du Catéchisme, déformées et  citées mensongèrement (comme lorsqu'il est dit qu'il y a un « accord commun » en faveur du « chemin pénitentiel » de Kasper vers les communions sacrilèges. On retrouve ici l'évocation mensongère d'un « consensus », comme dans le cas du réchauffement climatique) ; notamment aussi des omissions et des silences significatifs (concernant la sodomie en particulier), et, plus généralement l'adultération de la Vérité Catholique.

Plus manifeste encore fut la révélation, avant le synode du mois passé, que les Bergoliens étaient apparemment déjà occupés à préparer les documents post-synodaux sur lesquels appuyer leurs  initiatives décidées d'avance ! Le journaliste italien Mario Tossati rapporta que :

environ 30 personnes, presque toutes jésuites, avec la participation occasionnelle d'un Argentin [devinez qui!] sont en train de travailler sur les thèmes du synode, de façon très discrète, sous la coordination du Père Antonio Spadaro, directeur de la Civilta Cattolica, lequel passe beaucoup de temps à Santa Marta, en consultation avec le pape…..Une hypothèse est que ce groupe de travail est chargé de préparer les instruments  dont le pape a besoin pour son document post-synodal final, sur le thème de l'Eucharistie pour les divorcés remariés, les couples en cohabitation et les 'couples' homosexuels.

Comme nous l'avons relevé en Partie 2, le dernier 'groupe de travail' mis en place par le Saint Père juste avant le premier synode est celui qui a produit le catastrophique Motu Proprio — sur le 'Divorce catholique' que François a osé jeter à la figure de l’Église sans même consulter le Congrégation pour la Défense de la Foi. Parlant de cette Congrégation, le cardinal Müller, son préfet, a lui aussi dénoncé le point de vue étroit, mondain de ceux qui militent en faveur de ces propositions synodales hérétiques (telles que la Communion pour les divorcés remariés), déclarant : 

Au vu de tant de discussions sur le dialogue et de ce long processus, on ne peut pas ne pas voir en réalité une fixation ou une obsession idéologique. Le but de cette idéologie est d'imposer au moins un changement dans la pratique, même si c'est aux dépens de la vérité et de l'unité de l’Église.

Au premier rang des victimes de l'idéologie, on voit une curie se glorifiant de compter assez d'idéologues 'gay' pour transformer le Synode sur la famille en 'Sin-Nod to Sodomy'(8) sans se préoccuper aucunement de vérité ni d'unité ! Bien avant que François n'installe son insupportablement arrogante équipe personnelle (voir « Iron Fist », Aug-Sept 2015), « vérité » et « unité » étaient devenu des mots élastiques et dont on pouvait se passer, des mots vides, lancés par des organes vaticanesques tels que l'Académie Pontificale des Sciences, totalement acquise au dogme évolutionniste et qui expulse et  diabolise les défenseurs de la théologie catholique de la création plutôt que de débattre avec eux (voir Peter Wilders, Christian Order, passim).

Où que se portent nos regards, l'idéologie moderniste, enracinée dans une fausse 'théologie de la pastorale' est ce qui définit l'Église post-conciliaire. Exactement de la même façon que l'idéologie socialiste, enracinée dans une fausse sociologie ou une fausse biologie définissait respectivement le Marxisme et le Fascisme. Michael Brendan Dougherty rappelait récemment à ses lecteurs que « la Messe tout entière, l'acte central du culte catholique — a été ré-écrite sur la base d'une culture de pacotille, déformée par l'idéologie ».  Les marteaux-piqueurs et les bottes modernistes ont terminé le travail, abattant les autels, saccageant les églises, piétinant la foi, la morale et la piété ; brisant toute opposition catholique au monde, à la chair et au démon.

Naturellement François et ses courtisans nous présentent – nous, les défenseurs de la Tradition et de la Foi de nos Pères — comme de dangereux faiseurs de problèmes, obstinés et étroits d'esprit. « L’œuvre de la réforme liturgique a été un bienfait pour le peuple et une relecture de l’Évangile du point de vue d'une situation historique concrète » s'enthousiasme François, coiffé de son chapeau de Théologien libéral et faisant du Novus Ordo, sans le savoir, un portrait qui montre bien le construction stérile qu'il est «  … Ce qui est préoccupant cependant », ajoute-t-il sombrement, « est le risque d'une idéologisation du Vetus Ordo (la Messe traditionnelle), son exploitation ».

Afin de rationaliser son soutien à la sodomie, la contraception, le divorce avec remariage et les communions sacrilèges, le cardinal Kasper lui aussi bat le tambour contre le « fondamentalisme » dans l’Église. Lors du lancement, avant le synode, de son dernier livre, il caricatura une nouvelle fois la mentalité de ses « critiques fondamentalistes » (lisez catholiques fidèles) : « Vous prenez une ligne dans les évangiles et cela devient une idéologie qui justifie votre position », ricana-t-il.

Il a doublement tort.

D'abord, comme tous ses confrères allemands, hérétiques de facto, son Éminence luthéranisée fait la confusion entre sa vision « sola scriptura »  de la théologie avec la conception catholique – qu'il a abandonnée – selon laquelle on ne peut pas « prendre une ligne » de l’Écriture sans la lire à la lumière équilibrée et autorisée de la Tradition et du Magistère.

En second lieu, puisque l'idéologie est essentiellement une défense de mensonge et une dénonciation de vérités, c'est bien le suprêmement moderniste Walter Kasper qui est conforme au type. Que l'on considère ses tentatives mensongères de dissimuler ce qu'il avait déclaré au premier synode, en confiant à un journaliste que les évêques africains « ne devraient pas trop nous dire ce que nous avons à faire ». Ayant ainsi considéré comme négligeables les préoccupations des évêques africains, vues en quelque sorte comme étrangères aux vraies discussions du synode, ou comme indignes d'être prises au sérieux, Kasper, tenta, après coup de prendre ses distances avec ses déclarations, égratignant au passage la réputation du journaliste, Edward Pentin, en niant qu'il les eût jamais faites. Mr Pentin en conséquence produisit un enregistrement audio des remarques de Kasper et le mit en ligne, réussissant par cela une performance remarquable : rendre Kasper muet.

Alliance socialiste

En faisant cause commune avec les ennemis idéologiques de la foi, Laudato Si a tout simplement ratifié le statut quo moderniste établi par le zeitgeist pour remplacer Saint Thomas. Si elle était encore en vie, nous pouvons être moralement certains que François aurait invité Rachel Carson au Vatican, avec sa progéniture verte : la galerie des bandits néo-socialistes du libéralisme progressiste de toutes couleurs, dont il fait ses conseillers.

Qu'il s'agisse de capitalo-socialistes tel que l'économiste américain libertarian Jeffrey Sachs et le Secrétaire général de l'ONU Bank-Ki-moon, ou de socialistes de la gauche libérale telle que la féministe canadienne Naomi Klein, ses nouveaux camarades sont notoirement favorables à la contraception, à l’avortement, au contrôle des populations, anti-vie, anti-famille. Que Laudato Si ait renforcé la position de ces créatures est un drapeau rouge (au sens littéral du terme).

Naomi Klein, l'éco-croisée anticapitaliste, auteur de This Changes Everything : Capitalism vs the Climate a dit que l'Encyclique l’interpellait et devrait inciter à changer leurs façons de voir ceux qui utilisent la Bible pour défendre la domination de l'homme sur la nature et nient le changement climatique. « En tant que féministe, athée et juive », elle admit avoir été surprise d'être invitée à Rome au début de juillet, pour assister à une conférence organisée par le Conseil Pontifical pour la Justice et la Paix et une alliance internationale de 17 organisations Catholiques pour le développement sur le thème impressionnant de : « Le peuple et la Planète avant toute chose : le nécessaire changement d'orientation ». « Il s'agit d'une alliance sur un point précis. Non d'une fusion » assura Ms Klein, « Mais lorsque vous vous trouvez face à une crise de cette ampleur, les gens doivent sortir de leur zone de confort ».

Et pour aller où, précisément ? Sur les champs de massacre post-1789 confortablement peuplés par Klein et ses copains pro-avortement ? En fait, ainsi que le détaille le rapport sommaire de Cliff Kincaid ici même, les agences de Justice et de Développement Social comme celles qui sponsorisaient la conférence de juillet se sont simplement main dans la main (à nos frais) avec le réseau marxiste international qui contrôle ces champs de massacre : là où les philanthropes humanistes au service de la mort et de la décadence se dressent fièrement comme s'ils représentaient la charité chrétienne.(9)

Gouvernance globale

Derrière tout le bruit que font les médias et l'excitation des libéraux autour de Laudato Si, ce que nous trouvons est une zone idéologique strictement imperméable aux faits, mais néanmoins parsemée de vérités inconvenantes et inassimilables. Afin de « sortir »  de leurs propres « zones de confort », Naomi et ses nouveaux alliés du Vatican devraient se résigner à la ruine de leurs activités préférées et se tourner vers les réalités, si désagréables et si troublantes quelles soient. 

Par exemple, la fraude des subventions aux éoliennes, qui remplit les poches des opportunistes,(10)met en danger la vie des oiseaux, ruine les paysages et déchire les communautés en provoquant disputes et conflits. Non nécessaires et inutiles, ces turbines monstrueuses sont l'incarnation du mensonge monstrueux qui prétend placer la nature, et le contrôle du climat, et le CO2 au centre de nos vies — tout cela sous une autorité globale qui ne manquera pas de punir les opposants, juste comme sont actuellement pénalisés les Canadiens, Américains, Australiens et Européens qui se refusent à marcher dans les pas des sodomites.

Oui, vous avez bien entendu. Au lieu d'une bonne direction chrétienne, directement en phase avec un sain esprit conservateur, basée non pas sur l'hystérie, la manipulation médiatique et une moralité de trafiquant véreux, mais sur une compréhension honnête, rationnelle, lucide du monde naturel et de la place que l'homme y occupe, un contrôle global et centralisé des zones où ce ne sont pas les faits mais l'argent qui importe, voilà ce qui nous est proposé en sous-main. Au milieu de ses féroces éco-blâmes, Laudato Si pousse continuellement dans la direction de cet objectif révolutionnaire : un Totalitarisme nouveau, le levier qui conduit à leur Nouvel Ordre Mondial. 

Il y a plus de sensibilité écologique de la part des populations, bien que cela ne suffise pas pour modifier les habitudes nuisibles de consommation, qui ne semblent pas céder mais s’amplifient et se développent. C’est ce qui arrive, pour donner seulement un exemple simple, avec l’augmentation croissante de l’utilisation et de l’intensité des climatiseurs.  (§ 155) … Ce qui arrive en ce moment nous met devant l’urgence d’avancer dans une révolution culturelle courageuse. (§114) ... il est urgent que soit mise en place une véritable Autorité politique mondiale (§175)... des institutions dotées de pouvoir sont nécessaires pour sanctionner les attaques à l’environnement (§ 214)

L'appel totalitaire est répété plusieurs fois avec force : François veut « un accord sur les régimes de gestion », pour toute la gamme de ce qu’on appelle les “biens communs globaux” (§174) ; recommande « de penser à un monde unique, à un projet commun » (164) ; promeut « un consensus mondial devenu indispensable, qui conduirait, par exemple, à programmer une agriculture durable et diversifiée, à développer des formes d’énergies renouvelables et peu polluantes, à promouvoir un meilleur rendement énergétique, une gestion plus adéquate des ressources forestières et marines, à assurer l’accès à l’eau potable pour tous » (§164­) ; et appelle à « la maturation d’institutions internationales (...) qui doivent être plus fortes et efficacement organisées, avec des autorités désignées équitablement par accord entre les gouvernements nationaux, et dotées de pouvoir pour sanctionner » (§175).

Mettre au pouvoir des foldingues sinistres

Le Saint Père ne se soucie absolument pas de savoir que les « autorités désignées dotées de pouvoir pour sanctionner » soient constituées d'anti-chrétiens spécialiste de ingénierie sociale telle Hillary Clinton. Lors d'un sommet en avril 2015, celle-ci a explicitement déclaré que « Les lois doivent s'appuyer sur les ressources et la volonté politiques. Et les codes culturels profondément implantés, ainsi que les croyances religieuses…  doivent être changés. » Lénine lui-même n'aurait pas pu être plus clair.

Il n'y a aucun doute que Al Gore et Jeffrey Sachs seraient enchantés de diriger ces autorités désignées. « Il nous faut tous devenir partenaires d'un effort audacieux pour ...faire du souci de l'environnement le principe organisateur central de la civilisation. » déclarait le messianique Gore en 1992. En vue de cet objectif globaliste, Sachs se fait le champion d'une « taxe globale », dont l'administration nécessiterait sans aucun doute le recours à une armée importante de fonctionnaires bien payés.

Et puis, voilà l'athée néo-totalitaire Hans Joachim Schellnhuber. Surnommé « un foldingue de la catastrophe, qui se prétend physicien » (par le physicien tchèque Lubos Motl), cet avocat de l'avortement et des contraceptifs-avorteurs a assisté François dans la conception et le lancement de son encyclique. Pour le dire simplement, aucun globaliste n'est plus extrémiste, mieux en cour ou plus effrayant que Herr Schnellnhuber. D'après First Things :

Seul scientifique ayant participé à la présentation de Laudato Si, Schellnhuber est un membre du Club de Rome, une clique internationale d'alarmistes malthusiens (le conseiller d'Obama John Holdren en était membre). Dévot de Gaia (la déesse nature) et favori de Georges Soros, Schnellnhuber est un promoteur zélé de la théorie de la responsabilité de l'homme dans la modification du climat et un partisan du contrôle des populations.

Il a fait du lobbying en faveur d'une 'Constitution de la Terre' qui devrait remplacer la Charte des Nations Unies. Ils veut la création d'un Conseil Global et l'établissement d'un Tribunal Planétaire. Ce dernier serait un corps législatif transnational doté de pouvoirs de sanction en matière d'environnement et de population. Partout. En bref, Schellnhuber est l'homme de proue du Vatican pour promouvoir une tyrannie bureaucratique à l'échelle globale. Sa nomination est aussi insensée que de mauvais augure. Le « cadre réglementaire global » qui a les faveurs de Laudato Si détruira toute orthodoxie sans aucun scrupule dès que cela lui conviendra.

Oh, et, pour faire bonne mesure,  l'Académie Pontificale des Sciences a accueilli le Darwinien Schellnhuber dans ses rangs évolutionnistes, ce qui n'a de sens, écrit First Things que si nous nous posons à nous-mêmes la question importune suivante : l'Académie prend-elle le risque —ou a-t-elle déjà décidé — de s'engager dans une guérilla contre le mouvement pro-life ? »

Danneels, Baldisseri, Sachs, Bank Ki-moon, Schellnhuber … on dirait que les super-méchants de James Bond se sont vu remettre les clés du Vatican et que c'est SPECTRE qui est maintenant aux commandes ! Quand l'arrière-plan horrifique de Laudato Si sera finalement révélé, et qu'il transpirera que Schellnhuber porte un bandeau sur l’œil et caresse un chat blanc (avec un collier de diamants) tout en portant son œil valide sur chaque document en préparation, l'auteur de ces lignes, en tout cas, ne sera pas surpris.

Viva la Revolución !

Juste pour le cas où nous n'aurions pas saisi le message, peu de temps après la publication de son manifeste Vert, François s'embarqua pour son fameux tour de l'Amérique Latine. Là il s'employa à fomenter la révolution sociale, prononçant des discours longs et passionnés contre le capitalisme et la propriété privée, aux applaudissements des dirigeants révolutionnaires marxistes et des partisans de la Théologie de la Libération et des 'Mouvements populaires' marxistes — dont un certain nombre avaient déjà été invités au Vatican, ainsi que le Prince Bernard d'Orléans-Bragance l'a détaillé dans nos récentes éditions.

Le vêtement porté en présence du pape par le Président de Bolivie, Evo Morales, décoré d'une grande photo du sanguinaire « Che » Guevara, donnait l'esprit d'une tournée qui aurait sans aucun doute fait tomber Pie XI à genoux : priant le Dieu Tout-Puissant de fermer les yeux sur cette façon papale de cracher sur sa forte encyclique Divini Redemptoris (Sur le Communisme athée).  

Dans un discours enflammé, le 9 juillet 2015, lors du second meeting des Mouvement populaires à Santa-Cruz de la Sierra, en Bolivie, Francis plaça les objectifs de leur révolution socio-économique sur le même plan que sa propre révolution écologique, donnant la primauté à la seconde, « peut-être la chose la plus importante que nous ayons à entreprendre aujourd'hui ». Ensuite ce fut la séance de  tapes dans le dos. « Notre foi est révolutionnaire », s'écria le camarade François devant ces troupes de choc de la révolution. « Je vous ai pris dans mon cœur ». Le camarade Juan (Pedro Sentile) répondit : « Chavez est mort et Fidel est malade. François a repris le rôle de dirigeant et il le fait bien ».

Au contraire. Comme d'habitude, il a tout à l'envers et sens-dessus dessous. Car le socialisme en Bolivie (comme dans les communistes Cuba et Venezuela) a été et continue d'être un système économique qui, intrinsèquement, produit la pauvreté, la lutte des classes et les conflits sociaux. Mais, encore une fois, François ne s'embarrasse pas de cela. Il porta son indifférence à cet héritage communiste jusqu'à accepter les cadeaux tout à fait inacceptables du Président Morales — y compris le prix Luis Espinal en mémoire de ce prêtre révolutionnaire tué en 1970. Déplorant cette acceptation comme « une annonce symbolique et tragique de la direction prise par le pontificat de François dans les domaines politique et social », un commentateur espagnol décrivit ainsi les objets qui l'avaient choqué et épouvanté :

Cette médaille contient une représentation blasphématoire de Jésus-Christ sur un marteau et une faucille, symboles du communisme. François s'est vu aussi remettre une réplique du crucifix sculpté dans le bois  (avec faucille et marteau ) par le prêtre révolutionnaire.

Jetant une poignée de sel dans les plaies catholiques, François n'hésita pas à porter ce hideux médaillon autour du cou. Il décida ensuite de déposer cette abomination aux pieds de la statue de Notre-Dame de Copacabana, patronne de la Bolivie ! Après que les néo-conservateurs se furent précipités sur internet pour expliquer l'indéfendable conduite papale, prétendant que le pape avait été désolé de se voir tendre un piège par Morales, il transpira que François n'avait pas été offensé le moins du monde par ces objets blasphématoires, ni honteux du prêtre qui les avait créés « Espinal était un partisan enthousiaste de l'analyse marxiste de la réalité, mais aussi d'une théologie qui fasse fond sur le marxisme », informa-t-il, désinvolte, les journalistes lors de son retour à Rome. « C'est ce qui le conduisit à cette œuvre ». Une œuvre si satisfaisante qu'il emporta le 'crucifix' communiste chez lui (« Il est du voyage avec moi », assura-t-il au corps des journalistes).

Que dire en réponse à ce scandale monumental ? Le jour même où François acceptait joyeusement cette obscénité communiste, le gouvernement communiste de Shanghai ordonnait que les prêtres et les religieuses catholiques du diocèse soient soumis à des classes de « ré-éducation » portant sur le thème central du Congrès National du Parti Communiste. A la différence des centaines de millions qu'il a mis à mort pendant des décades, le monstre communiste est loin d'être mort et enterré. Il continue de détruire et de dévorer tout sur son chemin. Outragé à juste titre par la désacralisation du symbole sacré de la Bienheureuse Passion et de la Mort de Notre-Seigneur, et en mémoire des victimes passées et présentes du marxisme, un billet de blog Rorate Caeli déclaré:

Pourrait-on imaginer un Pie VII recevant en souriant un 'crucifix' sur une petite guillotine ? Ou un Pie XII souriant recevant un 'crucifix' sur une Swastika ? Et pourtant… si horrifiques qu'aient été et la Terreur et le Nazisme, aucun des deux n'a atteint au nombre de victimes de la doctrine du marteau et de la faucille (et ce nombre est encore en pleine croissance aujourd'hui, avec les Catholiques en état de siège pour ainsi dire). Le communisme, le plus grand tueur de chrétiens de tous les temps, souille l'image sacrée de Notre-Seigneur et la mémoire de tant de martyrs. Et voilà que maintenant, on veut effacer même cela, au nom du « dialogue » ! … L'image de François recevant ce présent demeurera pour toujours, pour toutes les générations futures, celle qui définira son pontificat.

Et il y a bien des autres choses que l'on pourrait dénoncer avec véhémence concernant la posture subversive adoptée par ce pape en Amérique Latine. Mais cela a laissé ses nombreux « supporters » enchantés ! « Un pape François agressif, qui s'est  donné la mission de transformer l'idéologie mutante du monde capitaliste d'aujourd'hui avec son déni, obscurément motivé par la recherche du profit, des sciences du climat » a écrit l'économiste et ex banquier d'affaires Paul B. Farrel. « Le pape François ne se contente pas de prendre la tête d'une 'seconde révolution américaine', il rassemble les peuples de toute la terre, les classes moyennes comme les pauvres, incitant des milliards de gens à se lever pour une révolution économique globale, une révolution qui pourrait d'un coup s'étendre à toute la planète, comme la prise de la Bastille dans la France de 1789 ». Et de poursuivre :

Oui, bonnes gens, le pape François est un révolutionnaire destiné à finir dans les livre d'histoire côte à côte avec Lénine et Marx, Mao et Castro. Il incite ouvertement à la révolution, pousse à la désobéissance civile et l'insurrection politique ; il lance les pauvres à la rébellion contre des riches, qui sont infiniment moins nombreux.

En fait, François est devenu l'un des grands dirigeants révolutionnaires du monde. Non seulement il incite les masses à se soulever contre les milliardaires capitalistes, mais il est au premier rang de la révolution globale qui s'annonce, encourageant les masses à pousser leurs cris de guerre, un leader dans la tradition de Washington.

...Ce qu'il fait est un violent appel aux armes, un appel à une révolution globale s'attaquant à un capitalisme mutant, basé sur la consommation, aujourd'hui hors de contrôle, un appel à remplacer le capitalisme par un socialisme économique nouveau conférant aux pauvres des « droits sacrés » à égalité avec les super-riches [www.marketwatch.com, 21/7/15]

C'est en effet un résumé exact de l'attitude d'esprit et des ambitions du pape. Mais c'est aussi du pur blabla. Le compte-rendu du renommé journaliste italien Antonio Socci nous ramène au spirituel :

Le voyage de Bergoglio en Amérique du Sud nous aide à comprendre pourquoi, précisément sur ce continent qui fut autrefois très catholique, l’Église est en chute libre depuis les dernières décades, avec un effondrement statistique de ses membres qui n'a d'égal dans aucune partie du monde. Là où les prêtres et les évêques sont des syndicalistes et des démagogues, les gens ne sont plus attirés par la foi. Si les discours des ecclésiastiques ressemblent à ceux d'Evo Morales — pourquoi continuer à aller à l'église ? C'est pour cette raison que la question religieuse et l'attrait du spirituel se voient désormais portés par d'autres formes de religiosité, et que beaucoup, beaucoup de gens abandonnent l’Église catholique.

Bergoglio est maintenant en train d'appliquer cette recette ruineuse, déjà expérimentée en Amérique Latine, à l’Église universelle. Afin de produire les mêmes désastres.

Une seule église mondiale.

Il n'est pas étonnant que la pro-avortement Naomi Klein qui, à sa propre surprise, fut invitée à participer à la conférence du Vatican sur le climat et à s'exprimer lors de la grande conférence de presse organisée par le Saint Siège, choisit d'intituler l'article quelle écrivit sur son aventure romaine « Un Vatican Radical ?»

Le point d’interrogation était superflu. Cet article du New Yorker était « remarquable non seulement parce qu'il montrait que ces personnages séculiers que le Vatican lui-même considère comme des alliés voient l'encyclique, comme une rupture historique d'avec la tradition catholique », ainsi que le remarque Rorate Caeli, « mais aussi par ses notations concernant les intentions théologiques qui se cachent derrière l'encyclique ».

La pièce à conviction A à ce propos est fournie par le Père Sean McDonagh, administrateur de la célèbre Association des Prêtres 'catholiques' d'Irlande (ACP). D'après Rorate Caeli, le site web de l'ACP claironne que le Père McDonagh fut « un des principaux conseillers du Vatican dans la composition de l'encyclique ». Et Radio Vatican « non seulement reconnaît qu'il fut l'un des théologiens consultés pour l'encyclique, mais aussi le choisit pour l'interviewer sur l'importance de celle-ci. » Ms Klein l'introduisit à ses lecteurs avec cette question : « Dès lors qu'un enseignement officiel du pape met en cause une chose aussi centrale que la domination de l'homme sur la terre, est-il réellement possible de contrôler ce qui se produira ensuite ? ». Et elle poursuivit :

Ce point est débattu avec force par le prêtre catholique et théologien Sean McDonagh, qui a participé la la préparation de l'encyclique. Sa voix résonnant par-dessus l'audience il nous presse de ne pas nous dissimuler le fait que l'amour de la nature contenu dans l'encyclique représente un changement profond et radical par rapport au catholicisme traditionnel. « Nous nous dirigeons vers une nouvelle théologie », déclare-t-il. 

Et pour le prouver, il traduit une prière latine qui fut autrefois communément récitée après la communion durant l'Avent. « Apprenez-nous à mépriser les choses de la terre et aimer celles du ciel ». Dépasser des siècles de haine du monde corporel n'est pas une mince tâche, commente  McDonagh, et il ne servirait à rien de minimiser le travail qui nous attend.

Le vrai travail qui attend un futur pontife catholique sera, évidemment, celui de nettoyer l'Église, comme autrefois Hercule les écuries d'Augias, de faire disparaître sous des jets de lance ces prélats à l'image et à la ressemblance desquels des pseudo catholiques remplis de haine pour ce qu'ils sont, comme le Père McDonagh ont été formés. Tel notre propre archevêque Nichols. Secouant le cocotier anti-catholique juste avant le synode, Sa (dis)Grâce avait peine à contenir sa joie mauvaise lorsqu'il présenta à la presse anglaise un sommaire des réponses faites à la dernière 'enquête' épiscopale sur le mariage et la vie de famille : un rapport dans lequel les habituels mécontents et apostats sans repentance (pour qui ces 'enquêtes' sont faites) dénonçaient l’Église comme bigote, misogyne, tatillonne, prompte à juger, dépassée, pharisaïque et bien d'autres choses.

Tant qu'un pape de crise ne nous aura pas débarrassés des McDonagh et des Nichols, ils continueront à prospérer sous un pontife complètement moderniste, progressant et descendant non seulement vers l'objectif politique du « grand mouvement d'apostasie organisé dans tous les pays », comme l'écrivait Saint Pie X il y a un siècle, mais aussi vers l'objectif religieux associé :

« Une Église universelle qui n'aura ni dogmes, ni monarchie, ni règle pour l'esprit, ni frein pour les passions et qui, sous prétexte de liberté et de dignité humaine, ramènerait dans le monde, si elle pouvait triompher, le règne légal de la ruse et de la force, et l'oppression des faibles, de ceux qui souffrent et qui travaillent. »

Quelle description précise nous avons là du présent pontificat ! Son essence « libéral-catholique », ses effets corrupteurs et sa détermination à réaliser la prophétie de Pie X en s'associant aux Religions syncrétiques Unies de l'ONU. Comme on l'a expliqué dans notre édition de mai, bien que le Vatican hyper-oecuménisé ait été impliqué dans ce projet des Nations Unies (c'est à, dire du Nouvel Ordre Mondial) depuis de nombreuses années, l'ancien président israélien Simon Pérès considère le pape François comme l'homme idoine pour porter à son achèvement cette collaboration, parce que « il a ramené la religion à l'intérieur d'un esprit plutôt qu'une organisation, une foi plutôt qu'une église ».

Est-il possible de donner une définition plus damnable d'un pontife ? Ou, puisque c'est cela qui correspond à la réalité, de trouver un drapeau plus blanc pour symboliser la capitulation au programme syncrétique des Nations Unies ? Mais le pape, humble, plein de miséricorde toujours en train de donner (de donner des scandales) est également toujours occupé à confirmer la justesse du propos de Pérès. Examinez ce passage pan-chrétien, panthéiste de Laudato Si (§222) :

La spiritualité chrétienne propose une autre manière de comprendre la qualité de vie, et encourage un style de vie prophétique et contemplatif, capable d’aider à apprécier profondément les choses sans être obsédé par la consommation. Il est important d’assimiler un vieil enseignement, présent dans diverses traditions religieuses, et aussi dans la Bible.

Le Dalai Lama en a dit autant ! Même pas une mention du seul « vieil enseignement » qui compte :  que ce ne sont pas les « diverses traditions religieuses », mais seulement la seule vraie religion — catholique apostolique et romaine qui peut procurer une « spiritualité » authentique, qui conduise à un vrai «  style de vie prophétique et contemplatif ». Point final.

Fin de partie maçonnique.

Le Père Lombardi nous dit que le Saint Père voit sa collaboration avec les « initiatives » visant au projet religieux des Nations Unies comme « l'ouverture d'une porte ». Oui : un portique maçonnique !

Comme noté plus haut, en 1964, le franc-maçon français Yves Marsaudon a révélé ce qui se trouvait de l'autre côté de cette 'porte' : rien de moins qu'un tsunami libéro/oecuménique qui balayerait tout absolu moral et doctrinal (« ces barrières spirituelles qui divisent le monde ») et toute trace qui resterait du dogme catholique qui les définit et les garde. Pendant 50 ans, tandis que le catholicisme traditionnel parvenait à peine à marcher sur l'eau après le déluge, les papes a surfé en pleine sympathie sur les « flot montant de l’œcuménisme et du libéralisme » de Marsaudon, et leurs rêves syncrétiques ont trouvé leur moteur-turbo avec Laudato Si.  La prochaine étape est la fin de partie décrite dans la déclaration prophétique du franc-maçon Eliph Levi en 1862 :

Le jour viendra où un pape, inspiré par le Saint Esprit, déclarera que toutes les excommunications sont levées et que tous les anathèmes sont supprimés, où tous les Chrétiens seront unis dans l’Église, où les Juifs et les Musulmans seront bénis et rappelés à elle … elle permettra à toutes les sectes de se rapprocher d'elle par degrés et embrassera toute l'humanité dans la communion de son amour et de ses prières. Alors les Protestants n’existeront plus. Contre quoi pourraient-ils protester ? Le souverain pontife sera alors le vrai roi du monde religieux, et il fera tout ce qu'il veut avec toutes les nations de la terre.

Roi honoraire des Religions Unies ? Peut-être. Mais loin d'être le souverain des souverains de la terre, cet anti-pape syncrétiste fera tout ce que l'Antéchrist et son faux prophète voudront lui faire faire. Comme les bannières maçonniques vues par St Maximilien Kolbe le proclamaient lors de la célébration du bicentenaire de la Franc-maçonnerie sur la place Saint Pierre en 1917 : « Satan doit régner au Vatican. Le Pape sera son serviteur. » Cela demeure sans aucun doute l'objectif du saint des saints de la Loge, qui adore la trinité satanique JAH-BUL-ON.

Lorsque sœur Lucie s'exclamait dans sa lettre au cardinal Caffarra (durant le règne de Jean-Paul II) que « La bataille finale entre Notre-Seigneur et le royaume de Satan concernera le mariage et la famille !», l'idée d'une complicité papale avec l'Ennemi dans cette bataille aurait semblé incroyable. Et pourtant, les documents de la Haute Vente (Alta Vendita) établissant les plans conduisant à cette fin maçonnique étaient connus publiquement soixante ans avant la parade des maçons avec leurs bannières sataniques à Rome.

Ces documents avaient été obtenus par le Vatican et publiés par l'historien Jacques Crétineau-Joly dans son livre « L’Église romaine en face de la révolution » (1859). Nous avons donné de longs extraits de ces documents dans nos éditions passées (cf April 2014). La Haute Vente déclarait hautement que « son but ultime était celui de Voltaire et de la Révolution française — la destruction finale et définitive du catholicisme et même de l'idée chrétienne ». La stratégie dont ils donnent le détail pour arriver à cette fin n'impliquait pas toutefois de placer un franc-maçon sur le trône de Pierre. Le plan était de s'assurer du contrôle de tout ce qui entourait le pape et d'élire un pape qui leur soit sympathique.(11)

La barque de Pierre dépouillée de tout, remodelée, réajustée, avec un vent révolutionnaire dans les voiles, nous ne sommes pas si loin de cet aboutissement planifié : la persécution légale et l’oppression prédite par Pie X.

La « théologie » verte

Débordante de panthéisme Theilhardien, Laudato Si est un bond en avant majeur dans cette obscurantisme païen bien perçu par Naomi Wolfe lors de sa rencontre avec le paganisé Père McDonagh :

McDonagh fait remarquer que ce ne sont pas seulement les Latino-Américains qui ont imaginé comment réconcilier un Dieu chrétien avec une mystique de la Terre. La tradition celte des Irlandais est également parvenue à maintenir « un sens du divin dans le monde naturel. Les sources d'eau avaient une sorte d'aura divine. Les arbres avaient une divinité bien à eux ». Mais, dans la grande partie du reste du monde catholique, tout cela avait été effacé. « Nous présentons les choses comme s'il y avait continuité. Mais il n'y avait pas continuité. Cette théologie avait été fonctionnellement perdue ».

Quant à McDonagh, l'encyclique le transporte d'enthousiasme, bien qu'ils souhaiterait qu'elle soit allée encore plus loin en mettant en cause l'idée que la terre a été créée comme un don à l'humanité. Comment pourrait-il en être ainsi alors que nous savons quelle était ici des milliards d'années avant que nous n'arrivions ?

Je demande comment la Bible a pu survivre à tant de défis fondamentaux — est-ce qu'elle n’apparaît pas en quelque sorte comme incohérente ? Il hausse les épaules, et me dit que l'Écriture ne cesse pas d'évoluer et devrait être interprétée dans son contexte historique. Si la Genèse a besoin d'une ré-interprétation, ce n'est pas une si grande affaire. En fait, j'ai le sentiment distinct qu'il serait heureux de faire partie du comité de rédaction.

Le camarade Mikhail et Al sont du même sentiment : également heureux de se joindre aux camarades Naomi et Sean dans « l' audacieuse révolution » de Jorge, courant vers l'utopie païenne d'un Gouvernement Mondial socialiste servi par une Église mondialiste panthéiste.

« La Nature est mon dieu », déclare Gorbachev. Et Gore fait écho à l'appel papal à prendre en compte « les différentes traditions religieuses », pontifiant lui-même que « le monothéisme fut autrefois une idée profondément puissante… mais la puissance doit maintenant être recherchée dans le recours à la sagesse instillée par toutes les croyances ».

Fortifié par cette 'sagesse', Mr Gore déduit que la Bible invective contre le réchauffement global et les moteurs à combustion interne mais ne dit rien d'importance en matière de trafic d'organes de bébés ou d'aspiration de cerveaux d'enfants avortés.  Puisqu'ils ont évidemment développé leur 'théologie' bidon à la même école Verte de déconstruction, Gore sera heureux de rejoindre le Père McDonagh pour cette ré-écriture de la Genèse. Anne Coulter écrit que :

Gore prétend que l'histoire de Caïn et Abel est une parabole sur les dangers de la pollution. Pas de péché originel, pas de meurtre, pas de jalousie : la pollution. « En fait, écrit-il dans son œuvre majeure: Earth in the Balance, le premier cas de pollution dans la Bible est celui qui se produisit lorsque Caïn tua Abel. D'après Gore, Dieu s'est fâché parce que Cain s'est rendu coupable de pollution. Caïn a souillé le sol avec le sang impur d'Abel. Le meurtre est une chose, mais la pollution par le sang d'Abel a été ce qui a réellement rendu Dieu furieux.

Pressé d'en dire plus sur cette interprétation singulière de l'histoire de Caïn et Abel, Gore expliqua que le refus originel par Dieu de l'offrande que lui faisait Caïn des fruits de la terre (ce qui déclencha la jalousie meurtrière de Caïn) était simplement « une référence métaphorique au passage d'une économie de pâturage à une économie d'agriculture ».

Il y a quinze ans, lorsque Coulter publia cela, nous en riions. Tout d'un coup, voilà que ce n'est plus comique. Spécialement lorsque des prêtres et des séminaires s'accordent à épouser la même théologie agressivement anti-chrétienne et les mêmes absurdités — les dangereuses absurdités que Laudato Si promeut à la pelle.

La route idéologique vers la misère et la mort

Il est triste d'avoir à constater que le Saint Père, à l'instar de Mr Gore, n'a rien contre une manipulation des Écritures à ses propres fins. Les écrits des saints sont aussi l'objet de trahisons. Que l'on considère la déformation flagrante de sa référence à St Matthieu (voir CO, April 2014, p 66) et sa falsification insigne de la spiritualité de Saint François d'Assise dans Laudato Si (voir James Larson dans ce numéro). C'est une honte de partager une telle duplicité avec un Al Gore. Et pourtant, de la même façon que l’hypocrisie qu'il partage avec Obama, cela s'explique :

Puisque le mensonge et la tromperie sont les marques du modernisme et que l'idéologie est fondée sur des mensonges et soutenue par des mensonges, l'attrait d'un pontife super-moderniste pour le chant des sirènes de l'idéologie verte n'a rien pour surprendre. Après tout, les mensonges embrassés par les éco-idéologues sont simplement des mensonges particulièrement grands. Si pénible qu'elle soit à observer, la façon dont Bergoglio embrasse, publiquement et avec emphase, l'air du temps le plus répandu était à prévoir.

En outre, il ne sert de rien aux néo-conservateurs de souligner que François n'est pas plus complice que son prédécesseur, dont le grand désir, ainsi qu'ils aiment à le souligner, était de ramener à l'ordre l'ère post-1789 en imprégnant ses principes de signification catholique … Ce qui a été un beau succès, vraiment !

En fait, cette tentative catastrophique d'apaiser le monstre révolutionnaire par la tolérance et le dialogue a simplement accéléré la descente vers un évangile social naturaliste au service de l'insatiable Liberté, égalité, fraternité. Sous couvert de 'justice sociale', cette tentative sotte et vaine de rendre chacun et tout le monde libre et égal n'a été que la feuille de vigne proverbiale cachant la prise de pouvoir de gens terribles. En l'occurrence, que ce soient les Jacobins, les Communistes, les Maoïstes ou les Modernistes, tous ont été la cause de souffrances indicibles pour les innocents. Et en particulier pour les enfants innocents, qui portent les blessures inguérissables du divorce et souffriront en plus grand nombre encore si les modernistes arrivent à miner l'indissolubilité du mariage.

La gauchiste-libérale Naomi Klein prétendrait (et pas tout à fait sans raison) que l'économie du laissez-faire de la droite libertarienne — personnifiée par Jeffrey Sachs et son mentor Milton Friedman — s'est révélée plus destructrice encore. Mais le libertarien Fréderic Hayek avait raison lorsqu'il soulignait que les efforts pour une 'justice sociale' causaient plus de misère que presque tout autre facteur de la vie humaine.

J.R. Dunn partage ce point de vue, en particulier lorsque la justice sociale et l'environnementalisme se conjuguent. Dans son livre : Death by Liberalism (la mort par le Libéralisme), il écrit que « le mouvement vert accomplit peu de choses en faveur de l'environnement ou des animaux... Mais, il ne fait rien pour la protection des êtres humains —l’environnementalisme est la cause certaine de la perte de plus de vies qu'il n'en a sauvé. Son programme réel est presque complètement à l'opposé de ce qu'en dit sa rhétorique. »

Mais cette trajectoire fatale ne retient pas l'attention des organisations catholiques pour la 'justice sociale', hypnotisées, corrompues et détruites par la rhétorique utopiste. Elles ont été chercher leurs directives chez les bergers mercenaires qui ont trouvé que la mission surnaturelle de l’Église — le salut des âmes — était trop difficile à prêcher dans un monde sécularisé. Et, comme font les mercenaires, ils ont rapidement abandonné le troupeau. Mais également les brebis du siècle, celles qui sont inorganisées, non christianisées mais qui se voient cependant comme « sophistiquées », « libres », « tolérantes » et « démocratiques ».  Comment pourront-elles jamais arriver à prendre conscience de leur chaînes idéologiques et à y échapper — à leur marche journalière, informatisée, dans les pas de ceux qui les trompent, les manipulent, les volent, les contrôlent et les tuent, eux et leurs enfants non-nés — alors que le rempart donné par Dieu contre toutes les idéologies est aujourd'hui aux mains d'un pape esclave des idéologues verts ? 

La voie catholique. Au-delà de la ploutocratie et du socialisme

Il n'y a que les aveugles volontaires qui n'ont pas vu ce qui nous arrive.  Au début de son pontificat, le pape François a mis en place sa posture moderniste en proclamant que l’Église s'était enfermée dans « des petites choses, des réglementations étroites ». Elle devait trouver un équilibre nouveau entre le respect des règles et l'expression de sa miséricorde, avertit-t-il. « Autrement, l'édifice moral même de l’Église pourrait s'écrouler comme un château de cartes... »

Le tentaculaire « processus » synodal et les plans visant à attribuer toujours davantage de pouvoir à des hiérarchies locales qui ont perdu la foi est en effet en train pour court-circuiter ces réglementations, qui ne sont pas si étroites, et qu’il sait immuables — ces dogmes que seul un anti-pape peut renverser.

Les activistes et agitateurs maçonniques de la Révolution française avaient juré de renverser le trône et l'autel sur la tombe de Jacques de Molay. Lorsque Louis XVI fut exécuté, la moitié de l'ouvrage était faite. Par la suite, ils dirigèrent tous leurs efforts contre la papauté. Celle-ci se révéla une noix plus difficile à craquer. Mais, avec la « Révolution de Jean XXIII », comme Yves Marsaudon et les Frères s'en réjouirent, les principes qui figurent « au cœur » des Loges purent finalement « se répandre d'une façon vraiment magnifique sous le dôme même de Saint-Pierre ».

L'ancienne stratégie de la Haute Vente porte maintenant ses fruits en la personne de François, promoteur d'un syncrétisme émollient mis en place grâce aux manœuvres de l'insupportable Danneels; membre honoraire du Rotary Club (les 'Maçons blancs') ; heureux de recevoir un 'crucifix' communiste ; un pape qui encourage au péché (et à la tentation de pécher) en recevant publiquement des clercs sodomites sans repentir et des 'couples' homosexuel (telle cette dame mentalement dérangée, transexuelle, qui se fait appeler 'Diego', et sa 'fiancée' qu'il a personnellement reçue et avec qui il s'est fait photographier le 24 janvier 2014,  sans qu'il soit question de pénitence ou de traitement psychiatrique).

Si ces sortes de manifestations scandaleuses quotidiennes d'un évangile social manifestent hautement l'abandon par le Saint Père de toute vraie miséricorde, compassion et tolérance, c'est qu'il a abandonné la vraie voie de l'évangile du Christ, la voie catholique.

Moderniste mal formé et désorienté, il a perdu sa boussole morale et ne trouve pas cette fameuse « troisième voie » dont les libéraux n'arrêtent pas de parler mais dont ils n'ont aucune idée claire : la voie mitoyenne entre le capitalisme et le socialisme, ou plutôt celle qui se situe au-delà d'eux. Le principe de cette « troisième voie » dont l'abbé de Nantes écrivait autrefois :

« elle consiste à vivre pour Dieu, en méprisant l'argent. Son œuvre à long terme est de créer des institutions religieuses, politiques et écologiques capables de restaurer la justice sociale et de la porter à la perfection par la charité chrétienne, sans céder en aucune façon à la « violence institutionnelle » de la ploutocratie maçonnique d'une part ni à la « violence insurrectionnelle » du socialisme ou du communisme d'autre part.

La voie capitalo-socialiste vers la révolution sans fin

Par son saut dans l'idéologie verte, le pape François a cédé aux tout les deux factions ! Célébrant la « gauche » et fustigeant la « droite », mais, en fait, encourageant l'un et l'autre de ces extrémismes païens, quand il n'est pas en train de jouer les médiums de Chavez et Castro, François fait rayonner le même esprit syncrétique que Tony Blair.

Blair, socialiste de la variété fabienne (12)(de la même école 'gradualiste' que François) s'est constamment référé à une informe « troisième voie », politiquement et religieusement. Le 3 avril 2008, à la cathédrale de Westminster, il a dit qu'il voulait que la Fondation pour la Foi, qu'il venait d'établir, organise une campagne globale pour mobiliser la jeunesse de toutes confessions religieuses pour collaborer au succès des Objectifs du Développement Millénaire de l'ONU. Cela, ressemblait à un passage de Laudato Si, mais, en plus, il voulait que cette campagne s'appelle « Foi et Globalisation » — ce qui aurait été un titre plus approprié pour le mélange toxique d'idéologie du Nouvel Ordre Mondial et de « spiritualité » publié par le saint Père. (De fait, Foi et Globalisation n'était-il pas peut-être le titre proposé par Hans 'Blofeld' Schellnhuber pour l'encyclique ? Et n'aurait-il pas jeté son chat à l'autre bout de la pièce et électrocuté les cardinaux quand il n'arriva pas à ses fins ? Je pense que nous avons le droit de savoir).

Tout en jouant à la fois un côté et l'autre, le Saint Père semble oublier le fait, abondamment documenté, que, finalement, le contrôle général finit toujours par rester dans les mains de la pieuvre du Nouvel Ordre Mondial. Par ses tentacules entremêlés dans le monde gouvernemental, bancaire et financier, celui-ci soutient toujours les deux côtés de toute faction gouvernementale, de tout mouvement politique, de toute révolution. Tout est vu comme une vache à traire par ces élites WASP  (Protestants Blancs) et juives qui ont financé les Bolcheviques de Lénine et ont tiré  de vastes bénéfice de leur victoire, alors que le sang coulait sans arrêt et que le compte des morts s'élevait sans cesse. L'escroquerie verte est juste une autre occasion d'acquérir argent et puissance pour ces créatures sans Dieu — toujours présentes au milieu de nous et plus virulentes que jamais, après avoir émergé sans dommage et enrichies de la catastrophe financière organisée par elles.(13)  

Entre-temps, à mesure que la convergence avec le Nouvel Ordre Mondial gagne en signification sous François, la lamentation du regretté abbé (de Nantes) garde toute son actualité :

L’Église poursuit sa course médiocre, confondue avec toutes les organisations humanitaires   encombrant la planète, une course capitalo-socialiste [incarnée par Sachs et Klein] passant d'un pays à l'autre et d'une révolution à l'autre, entre l'idolâtrie de l'argent, le culte de l'ordre établi et la frénésie de consommation d'une part et l’idolâtrie de l’État, l'exaltation des masses et la frénésie du collectivisme de l'autre. 

Coeurs aveugles et esprits obscurcis

Contrairement à François, à son entourage liberal-catholique et leurs amis de cœur séculiers, le bienheureux Pie IX et saint Pie X — ces papes réactionnaires à qui l'on doit le redoutable Syllabus et Pascendi — préféraient conduire l’Église au long des routes rectilignes du pur évangile, aussi éloignées d'une prétendue 'droite' esclavagiste et inhumaine que d'une 'gauche' prétendument humaniste et éprise de justice. Pie IX avait averti, à temps et à contre-temps, que le catholicisme libéral dévierait de cette ligne et ferait cause mortellement commune tant avec la 'droite' qu'avec la 'gauche'.

« Athéisme dans la législation, indifférence en en matière de religion, et les pernicieuses maximes qui se présentent sous le nom de catholicisme libéral sont les vraies causes de la destruction de la France … J'ai toujours condamné le catholicisme libéral, et je ne condamnerai à nouveau quarante fois de plus s'il est nécessaire ».

Et nous le condamnons encore ! Sans arrêt. Avec la même charité persévérante et vigoureuse que le grand pontife. Et nous soulignons que l'extraordinaire popularité de son successeur actuel s'explique précisément parce qu'il est la personnification de cette terrible malédiction. Désillusionné, l'évangélique Alber Mohler est du même avis. « Évidemment on peut aimer le pape François, précisément parce qu'il ne défend en aucune façon les enseignements qui provoquent le rejet », dit-il ». En François, Mohler voit le catholique libéral par excellence, exactement le type de leader idéologique religieux que les médias séculiers et la théologie de gauche attendaient :

Un exemple de leadership qui ne définit pas les problèmes en cause, un exemple de leadership qui saute de la théologie à la piété, un exemple de leadership qui ne pose pas les questions difficiles et ne se penche pas sur les difficultés dès lors que la vérité doit être définie et défendue.

Comme le discours papal au Congrès, Laudato Si est aussi un grand refus du leadership. Lors de sa publication, Judie Borwn, de l'American Life League, exprima son incrédulité de catholique fidèle :

« Il y a tant de gens à qui l'on dénie tout soin et tant d'autres gens qui sont tués de la main des avorteurs et de ceux qui pratiquent l'euthanasie, et nous voyons toutes sortes de catastrophes dévastant la famille humaine. Est-ce que réellement notre attention devrait se porter sur les espèces animales en danger ? Des âmes se précipitent en enfer tous les jours parce qu'ils violent les principes moraux et offensent Dieu de façons multiples et variées, de façon substantielle et contraire aux lois de Dieu, aux dix Commandements. Mais l’Encyclique bat en retraite devant tout cela ! »

Face à cette Église sans gouvernail, Pat Buchanan pose la question : «  Après avoir remporté la victoire dans la lutte idéologique des années 70 contre le plus grand ennemi que l'humanité ait jamais connu, le Marxisme Léninisme, les États-Unis et l’Église Catholiques sont-ils en route vers la même mise au rancard et la même désintégration ? »

Entre-temps, au synode, l'archevêque polonais Gradecki et quelques membres de son petit groupe de discussion (le Circulus Italicus) font également face les yeux ouverts à la vilaine réalité. Dans son blog journalier, Sa Grâce révélait que, au cours de la session du matin du 8 octobre, des Pères du Synode de l'Italicus A se sentaient inquiets de ce que l'esprit de l'influence maçonnique avait infecté des sections de l'Instrumentum Laboris :

Dialoguer sur les droits de l'homme est le point de vue des illuminati du 19e siècle ; où est la théologie ? Où sont les droits de Dieu ? Au lieu d'un travail sur la création, voici que nous parlons écologie !

Ce souci et ces craintes parlent pour tous les catholiques : ils respirent la foi et le bon sens. Mais ce n'est pas le cas du Vicaire du Christ. Et là est l'essentiel et le tragique de cette crise sans précédent. Car, là où nous voyons des âmes perdues, la désintégration, les charrettes et la guillotine, lui voit une meilleure santé et une meilleurs stabilité que jamais !

« J'ose dire que l’Église n'a jamais été aussi bien qu'aujourd'hui », s'est exclamé François devant le clergé romain rassemblé dans la basilique du Latran le 16 septembre 2014. « L’Église n'est pas en train de s'écrouler, j'en suis sûr. J'en suis sûr ! » Ainsi, dans une attitude de déni et décidé à ne pas voir la désintégration de tous les jours, il laisse régner le chaos, arborant un sourire entendu, tout en écartant les appels à l'orthodoxie et à l’ordre.

D'un côté, un jour après avoir reçu une lettre de protestation signée de 13 cardinaux préoccupés – qui, entre autres choses, émettaient des objections au processus synodal «  organisé de façon à faciliter des résultats pré-déterminés sur des questions disputées importantes » — François s'en prenait aux signataires en exhortant les pères du Synode à  « ne pas donner dans herméneutique de la conspiration, qui est sociologiquement faible et spirituellement stérile ».

De l'autre il n'y eut aucune réprobation dans le cas de prélats tels que l'évêque Bode, le délégué allemand au synode, qui promeut 'les bénédictions pour les gays ', tout en appelant l’Église à ne pas voir seulement les « déficiences » mais aussi les « forces » des sodomites. Et il n'y eut aucune réprobation parce que le pape, manifestement, ne considère pas les appels à approuver un péché mortel comme une conspiration ou une action « sociologiquement faible et spirituellement stérile ».

Et voilà pourquoi les évêques suisses, lors de leur journée d'étude du 31 août à Berne se sentirent libres de décider et de publier que l’Église devrait en arriver à « reconnaître et apprécier les relations qui ne correspondent plus à l'ancien idéal qui nous vient d'une autre époque, par exemple ; le remariage des divorcés ou les unions de même sexe. » Voilà pourquoi le 16 septembre le site internet des évêques allemands n'hésita pas à diffuser une interview dans laquelle un historien allemand faisait la louange de la pilule comme étant une « révolution décisive » pour la libération des femmes, caractérisait l'enseignement de l’Église sur le côté peccamineux de l’homosexualité, la masturbation et la contraception comme « médiéval » et affirmait effrontément qu « on ne peut pas considérer l'homosexualité comme contre-nature ». Cela aussi explique pourquoi l'Osservatore Romano a embrassé la culture populaire décadente. Et pourquoi le site internet en langue germanique de la Radio du Vatican montrait une photo d'homosexuels s'embrassant sous un drapeau arc-en-ciel.

Cette sorte de guérilla sodomite se poursuit tous les jours de la semaine partout en Occident. L’Église se transforme en une servante sans vigueur, servile, dissolue du Nouvel Ordre Mondial qui s'affirme rapidement et de son Église globale. Alors pourquoi le vicaire du Christ est-il certain qu'il n'y a pas la plus petite raison de s’inquiéter ? La réponse élémentaire est : l'aveuglement spirituel et l'éclipse qui en résulte de la foi de de la raison, que Dieu a envoyée comme une malédiction sur les 'catholiques libéraux' – exactement comme il avait frappé les Juifs 

Leur intelligence, ayant été obscurcie, ayant été séparé de la vie de Dieu par l'ignorance qui était en eux, à cause de l'aveuglement de leurs cœurs [Eph 4:18]

Qu'il suffise de considérer que, après sa prière œcuménique de juin 2014 avec les Présidents Pérès et Abbas, et le Patriarche œcuménique Bartholomée I le lundi de la Pentecôte, dans le jardin du Vatican — dépouillé de tout symbole religieux pour l'occasion — il dit au Père Lombardi qu'il considérait cette sorte d’initiative (syncrétique, dans la ligne du Nouvel Ordre Mondial) comme « la bonne façon de se développer et d'aller vers l'avant. » Aveuglé spirituellement, François assimile une 'écroulement' total au 'progrès'. C'est aussi simple que cela. C'est orwellien.

Qu'en est-il advenu de la papauté ?

Observant tout ceci comme il avait observé les vues et les activités du Sillon, Saint Pie X demanderait sûrement : « Qu'est-il arrivé au catholicisme de la hiérarchie ? À la papauté ? »  Questions rhétoriques que nous nous posons tous les jours. Avec une urgence plus grande maintenant que des doutes se sont élevés sur la validité du pontificat de Bergoglio à la lumière de la conspiration de la maffia de Saint-Gall.

De fait, les révélations du Cardinal Danneels concernant cette cabale libéralo-catholique ont rappelé l'avertissement du grand et regretté Père Vincent Miceli sur la présence d'anti-christs à l’intérieur  de l’Église, travaillant comme une équipe de démolisseurs pleins d'animus delendi – le désir de détruire le Corps Mystique du Christ. Avec leur candidat préféré finalement dans la place — se posant en simple évêque de Rome, évitant tout symbole de l’autorité et de la puissance papale suprême et universelle — le pur 'évangile' de la révolution (apostolique, charitable et surnaturelle) se trouva immédiatement transfiguré en une nouvelle révolution recyclée de  « l'ère post-1789 » (toujours politique et sociale, et toujours lassant mort et désagrégation dans son sillage).

Au bout du compte, si aveugle et illusionné qu'il soit concernant l'état du monde tel qu'il est, et  concernant l’Église, François, le grand réformateur révolutionnaire, manque simplement de la foi et de l'intelligence qui seraient nécessaires pour arracher les nations à un capitalisme injuste et corrompu sans en même temps les jeter dans un socialisme impitoyable et persécuteur. Lui et ses partisans se sont égarés : ils ont perdu la route de Jésus-Christ, le chemin de l'Église, la voie du salut de l'humanité. La voie de Saint Vincent de Paul, qui n'est pas celle de Leonardo Boff ou des autres 'théologiens' de la libération, impies et sans repentir que François a réhabilités. 

Tout ceci nous laisse dans un chaos diabolique. Mais réconfortons-nous à la pensée que nous rappelle le Professeur John Rao :

L'histoire est remplie de papes bons ou mauvais, intelligents ou mentalement déséquilibrés, efficaces ou désespérément incompétents, calamiteux dans leur pastorale ou pastoralement doués. Il était peut-être inévitable, étant donné l'option préférentielle pour le pluralisme adoptée par un concile « pastoral », que l’Église fût forcée de souffrir le règne d'un pape entêté à imposer ses propres desseins aux fidèles ou à promouvoir autoritairement ceux des autres que lui qui ont son admiration. Chaque jour nous apporte une nouvelle illustration de cet entêtement.

Raison de plus de prier chaque jour pour le Saint Père : pour sa conversion et pour que nous soyons rapidement délivré de son règne opiniâtrement révolutionnaire.

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FOOTNOTES :

(1) Mario Tossati et Edward Pentin ont rapporté les commentaires de Danneels dans le numéro 24 de La Stampa et dans le National Catholic Register. Austin Ivereigh a également décrit les machinations de cette cabale dans The Great Reformer, son hagiographie moderniste de Joge Bergoglio (Dans son Universi Dominici Gregis, Jean-Paul II a réitéré que la peine encourue pour avoir arrangé à l'avance les votes dans une élection papale est l'excommunication. En conséquence, et le biographe de Danneels et Mr Iverigh s'employèrent promptement à mettre la « mafia » hors cause en insistant sur le fait que l'agitation et leur complicité de ses membres n'avaient rien que d'ordinaire. Mais la justice n'appartient qu'à Dieu. Nous pouvons seulement prier que, après que le Saint Esprit aura purifié la hiérarchie des modernistes égo-centriques, hypocrites, menteurs et  sexuellement dégénérés qui la parasitent, un pontife catholique futur prendra acte de ces agissements et excommuniera tous ces gens à titre posthume.

(2) Une photo de Danneels serrant la main du grand Maître du Grand Orient de Belgique le montre serrant également dans son autre main deux livres, intitulés « Devenir un Franc-Maçon au Grand Orient de Belgique » et « Les Trésors du Temple ».

(3) Le roi catholique a catégoriquement refusé sa signature à un projet de loi dépénalisant l’avortement. Il a demandé à ses sujets : « le roi serait-il la seule personne du royaume à n'avoir pas le droit à agir selon sa conscience? » Le gouvernement de l'époque, dirigé par Wilfried Maertens, a invoqué un pouvoir gouvernemental peu connu de déclarer le Souverain « incompétent pour régner » et abrogeant ses pouvoirs législatifs à lui-même. Vingt-quatre heures plus tard, l'avortement ayant été dépénalisé, le gouvernement a révoqué sa « mesure d'urgence », ayant décidé que le roi était une fois de plus compétent pour régner! (On notera que même avant cette action, le roi Baudouin était le titulaire unique de la plus haute distinction pontificale: l'Ordre du Christ, qui lui avait été conféré par le pape Jean-Paul II.) 

(4) Au cours d'une autre rencontre avec des Juifs, lors d'une visite au Vatican du Président Israélien Reuven Rivlin au début de septembre, la secrétaire personnelle de Rivlin, Rivkah – une juive orthodoxe – expliqua au pape que, pour des raisons religieuses, elle ne pouvait pas lui serrer la main ni s'incliner devant lui parce qu'il portait une croix. La photo de la réunion, fièrement exhibée au dessus de commentaires moqueurs et anti-catholiques sur un site web Israélien, montre Francis couvrant sa croix de la main tout en s'inclinant devant elle.

(5) Il semble que le Marxisme n'est pas le tout de ce que Obama a appris de son célèbre mentor Frank Marshall Davis dans son enfance. Davis, un communiste encarté, était aussi un pédophile avoué qui, selon toute probabilité, molestait Obama, le lançant sur la route de ce que serait plus tard sa célèbre usage de drogues et aux conduites dégénérées, y compris sa participation a des groupes dépravés tels que le « Down Low Club », une association de rencontres entre 'gays' noirs, mariés et professionnels de l'église « Black Liberation Theology » fréquentée par Obama. Trois membres de ce club furent assassinés en peu de temps en novembre et décembre 2007, y compris le directeur du choeur, Donald Young, qui était réputé être l'amant d'Obama et fut trouvé crible de balles la veille de Noël dans un massacre du style gangster, au point culminant de la primaire démocrate des élections présidentielles (afin, on peut le présumer, de protéger Obama de révélations embarrassantes). D'après le Wayne Madsen Report du 24 Mai 2010, au milieu des années quatre-vingt-dix, Obama se mit aussi à fréquenter « Man's Country », un des grands vieux bains publics du haut Chicago, qui « apparaît comme l'un des centres d'approvisionnement de toutes natures pour les homosexuels ». « Le site web du club fait la publicité de ses salles de vapeur, de ses « chambres de fantaisie », chambres à coucher, strip-teasers mâles, films pour adultes et consignes. » Comme dans le cas des Clinton, les grands medias, toujours protecteurs, on veillé  à ce que cette histoire condamnable et bien d'autres encore, soient demeurées peu connues.

(6) L’historien Paul Johnson a noté que les « droite de la nature » ont figuré et à l'agenda de la gauche radicale et à celui de la droite radicale « pour au moins un siècle, et ont été accompagnés de plans à long terme de reconstruction de la société visant à les protéger. De fait Hitler est resté sous certains aspects un Vert toute sa vie ».

(7) Défendre, comme toujours, leur gravy train indéfendable, l'établissement Vert attaqué la figure WSJ comme une fausse déclaration. Pourtant, même si nous augmentons le calcul de 1% par un facteur de soixante, seulement les idéologues pourraient proposer un 60-40 comme un «consensus».

(8) Sin-Nod to Sodomy : hochement de tête approbateur mais peccamineux à la sodomie.

(9) Un ex-dirigeant du bureau épiscopal américain pour le développement et la paix a offert a journaliste d’investigation Michael Hichborn un pot de vin pour qu'il cesse ses recherches sur le financement de marxistes. En retour, Hichborn aurait reçu de l'argent pour porter ses investigations ailleurs.

(10)L'Espagne, qui  soutient les programmes de « puissance électrique alternative » plus que toute autre nation  subventionne des emplois dans l'industrie éolienne à un niveau de 1,5 million de dollars chacun par an pour produire moins de 1 pour cent des besoins énergétiques du pays (totalisant 43 milliards de dollar de subventions par an). Au Royaume Uni, des subsides d'environ 1 milliard de livres, financés par une surcharge sur les factures domestiques d'électricité, sont actuellement payés aux opérateurs de champs d'éoliennes.

(11) Parlant de ces plans maçonniques le 16 octobre 1917, St Maximilien Kolbe écrivait : « Cette haine implacable de l’Église et des ambassadeurs du Christ sur la terre est ...une posture systématique dérivant en fin de compte de la Franc maçonnerie. Ses décrets ont été répandus dans le monde entier sous différents déguisements. Mais toujours avec le même objectif – l'indifférence religieuse et l'affaiblissement des forces morales dans la ligne de ses principes de base – « Nous ferons la conquête de l’Église Catholique non pas par l'argumentation, mais plutôt par la corruption morale. »

(12)  Un membre du la faction d'extrême gauche du Pareti travailliste qui connaît le fond de l'histoire, le commentateur anglais renommé Peter Hitchens a récemment confirmé ce point sur lequel nous avons insisté dans cette série à propos de l’École de Francfort et ses compagnons de route : que, en réalité, la « vraie gauche » procède furtivement. Hitchens dit que « C'est la raison pour laquelle nos médias politiques n'ont jamais compris de que les 'Blairites' les Fabiens du « New-Labour » étaient en fait beaucoup plus à gauche que le marxiste doctrinaire Jeremy Corbyn [le nouveau chef élu du Labour Party].  Écrivant dans le Mail on Sunday, il expliqua que « les idées de la faction de Blair provenaient d'un magazine communiste appelé Marxism Today. Le magazine, de son côté, avait tiré ses idée d'un révolutionnaire italien plein d’intelligence, Antonio Gramsci. Celui-ci voulait une révolution culturelle, une prise de pouvoir de la Gauche dans les écoles, les universités, les médias, la police et les tribunaux (et également dans les partis conservateurs). Cela est exactement ce que le New Labour fit. Un nombre étonnant des gens du New Labour, du bras-droit de Blair, [le sodomite notoire] Peter Mandelson à Alan Milburn, sont d’anciens marxistes qui n'ont jamais été soumis à la sorte d'examen en profondeur de leur passé auquel Jeremy Corbyn a à faire face. Pourquoi cela ? Est-ce qu'une certaine espèce de marxisme est OK, et l'autre non ? » 

(13) Le livre de Gary Allen None Dare Call it Conspiracy (1972) est une introduction courte et facilement compréhensible de l'organigramme du Nouvel Ordre Mondial. Il donne la liste de tous ces financiers occidentaux méga-riches  et explique et leur financement bien connu du communisme et leur contrôle des organismes supra-nationaux d'influence. Ce sont les mêmes noms et les mêmes institutions qui apparaissent constamment : le Council of Foreign Relations, les Bilderberg, Kuhn et Loeb, JP Morgan, les Rockefeller, les Rothschild, les Warburg, Schiff, Goldman Sachs, Lehmann Brothers etc.

 

 

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